La propagande, c’est simple comme une vidéo de Julien Pain ou un titre de France 24 : « Pour la France, les frappes russes en Ukraine "peuvent constituer des crimes de guerre" ».
On rappelle que la pluie de missiles qui s’est abattue sur les grandes villes du pays (Ukraine) le 31 octobre 2022, et qui a visé les centrales électriques, a fait un nombre minimal de victimes, 10 selon la presse occidentale, qui a tendance à favoriser le camp occidental, donc ukrainien. Personne ici n’est pour la guerre et pour ses victimes civiles « collatérales », mais c’est un fait : les Russes ne touchent pas à la population ukrainienne. La réciproque n’est pas vraie, puisque les populations pro-russes du Donbass ont souffert, depuis le conflit de 2014 : entre 10 000 et 14 000 morts. Et on ne parle que des civils.
« Une offensive en réponse à l’humiliante défaite russe à Kherson »
France 24 oublie de dire qu’il n’y a pas eu de bataille, donc de défaite russe à Kherson, puisque les Russes ont abandonné la ville en bon ordre. En revanche, ils tiennent la ville sous leurs canons, situés de l’autre côté du Dniepr, nouvelle frontière naturelle entre les deux pays, pour reprendre l’expression de Xavier Moreau. Trois grandes villes ont subi les tirs russes : Kiev, Zaporijia et Odessa.
Cependant, dans la propagande occidentale, le soutien au président Zelensky devient de plus en plus amer, difficile, contre-productif. Si nos médias mainstream ne veulent pas trop faire le lien entre la dégradation supersonique de la situation économique et sociale chez nous et l’entrée en guerre indirecte contre les Russes, sous l’égide de l’OTAN, les faits sont bien là, et le grand public, déjà échaudé par l’immense mensonge du vaccin salvateur, ne tardera pas à faire ce lien. Cela prendra, comme pour le covidisme, deux ans. C’est la vitesse naturelle de la lucidité collective.
Dans cette seconde vidéo, on sent le fléchissement médiatique occidental, mais dicté par le haut.
« Mais au plus fort de la guerre, il s’agit aussi de favoriser la possibilité de discuter. À ce titre, la déclaration du chef d’état-major américain a fait date : “il est peu probable que l’Ukraine puisse déloger la Russie militairement de l’ensemble des territoires qu’elle occupe, Crimée incluse”, affirmait mercredi Mark Milley. Les États-Unis font-ils pression pour un compromis territorial de Kiev ? Moscou le souhaite et le dit, par la voix du porte-parole du Kremlin. »
Autre signe du fléchissement médiatique : la chronique de Vincent Hervouët. Il est vrai que ce journaliste n’a jamais été un ukrainiste convaincu. Mais il n’a pas été écarté de l’antenne !
« Soudain hier Volodymyr Zelensky est devenu l’homme qui fait peur »
➡️ Retrouvez l’édito international de Vincent Hervouët sur #Europe1 pic.twitter.com/90lgmyIBll— Europe 1 (@Europe1) November 17, 2022
Côté français, Macron conserve un lien ténu avec Moscou. En tout cas, Lavrov tend toujours la main, en insistant sur l’irréalisme de la position ukrainienne.
Le 11 novembre 2022, les deux parties principales du conflit, les Russes et les Américains, ont entrouvert une porte sur une solution diplomatique. On appréciera l’invitation, pour parler de la géopolitique en cours, d’un spécialiste de l’Open Diplomacy, qui sent très fort l’Agenda 2030 ! Heureusement qu’il y a Eugène Berg, spécialiste de la Russie, avec un discours plus sensé.