Richard Ferrand, nommé ministre et investi par la majorité présidentielle pour les législatives en Bretagne, est au cœur de la tourmente depuis des révélations, le 24 mai, du Canard enchaîné sur un montage immobilier qui remonte à 2011. Si la justice n’a pas souhaité ouvrir d’enquête, le polémique est loin de se tarir et ce mardi après-midi, après de nouvelles révélations parues dans Le Monde, le ministre dénonce des « amalgames » et répond « point par point aux allégations » dans un communiqué. De quoi s’agit-il exactement ?
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Une enquête du Monde publiée mardi l’accuse de « mélange des genres » entre affaires privées et vie publique et pointe plusieurs éléments qui risquent de relancer les critiques à l’encontre du ministre sur le thème de la probité. Lors de son élection comme député en 2012, Richard Ferrand a embauché comme assistant parlementaire Hervé Clabon, le compagnon de Joëlle Salaün, directrice générale des Mutuelles de Bretagne et ancienne collaboratrice du ministre. Un recrutement qui n’a pas été signalé dans la déclaration d’intérêts du député en 2014. Après le départ d’Hervé Clabon « pour raisons de santé », Richard Ferrand a embauché temporairement son propre fils, là encore sans le mentionner à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique.
En outre, indique Le Monde, Richard Ferrand, qui est resté « chargé de mission » pour les Mutuelles (1250 euros par mois) tout en étant député, a déposé en 2012, avec d’autres députés PS, une proposition de loi permettant aux réseaux mutualistes (et donc aux Mutuelles de Bretagne) de fidéliser leurs adhérents en échange d’un moindre coût pour les affiliés. Interrogé par Le Monde, Richard Ferrand a invoqué une proposition de loi seulement inspirée par une promesse de campagne de François Hollande.
Enfin, Le Monde indique que la compagne de Richard Ferrand, Sandrine Doucen, gérante de la fameuse SCI, aurait également bénéficié grâce à lui de plusieurs contrats avec les Mutuelles de Bretagne, dont des « consultations juridiques régulières ». Des informations qui ont de quoi susciter de nombreuses interrogations sur les risques de conflits d’intérêts autour du ministre.
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Quand Richard Ferrand finance une asso qui boycotte Israël
Pourquoi le secrétaire général de La République En Marche ! persiste-t-il à nier qu’il a soutenu politiquement et financièrement des partisans du boycott d’Israël ?
À la faveur d’une vidéo découverte sur Facebook, qui affirmait que Richard Ferrand, secrétaire général d’En Marche !, soutenait activement l’association France Palestine Solidarité (AFPS), par l’intermédiaire de son groupe local Centre-Bretagne Solidarité, je me suis précipité sur le blog de ce probable futur ministre pour y lire ses explications.
En effet, j’étais un peu surpris que l’un des piliers du mouvement d’Emmanuel Macron (ministrable et peut-être ministre à l’heure où vous lisez ces lignes) soit favorable à une association qui soutient et pratique le BDS, activité de boycott d’Israël déclarée illégale en France et condamnée par notre nouveau président. Une association qui, par ailleurs, réclame le retrait du Hamas de la liste des organisations terroristes car, dit-elle, « le Hamas suscite bien des frayeurs et fantasmes, fondés souvent sur une méconnaissance du mouvement »...