Le ministre iranien de la Défense, le général Ahmad Vahidi (photo ci-contre) a déclaré, samedi, qu’Israël, "qui possède des dizaines de têtes nucléaires, a franchi la ligne rouge", en réaction au discours du Premier ministre israélien, qui a demandé l’établissement d’une telle ligne, pour l’Iran.
"Si posséder l’arme atomique est franchir la ligne rouge, le régime sioniste, qui possède des dizaines de têtes nucléaires et des armes de destruction massive, a franchi, depuis des années, la ligne rouge, et il faut l’arrêter", a-t-il déclaré.
"Est-ce le régime d’occupation et agresseur sioniste qui possède des armes atomiques les plus dangereuses, ou l’Iran, qui n’a pas d’armes atomiques et insiste plus que tout le monde sur le désarmement nucléaire et cherche, seulement, à maîtriser l’énergie nucléaire, à des fins pacifiques, dans le cadre des règles internationales ?" s’est interrogé le ministre.
Il a ajouté que les États-Unis et les pays occidentaux devaient rompre leurs relations avec Israël et lui imposer des sanctions "jusqu’à l’élimination totale des armes de destruction massive de ce régime".
Israël n’a jamais reconnu posséder des armes atomiques, mais les experts estiment qu’Israel possède, au moins, 200 ogives nucléaires. Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, est revenu à la charge, jeudi, lors d’un discours, à la tribune de l’ONU, au cours duquel, armé d’un marqueur rouge, il s’est servi du dessin d’une bombe prête à sauter, pour symboliser la "ligne rouge" que l’Iran ne doit pas franchir, selon lui.
Ces dernières semaines, Benyamin Netanyahu n’a cessé de demander à l’administration américaine de fixer à l’Iran des "lignes rouges claires", dans son programme nucléaire, sous peine de s’exposer à une attaque militaire. Mais il s’est heurté à des fins de non-recevoir répétées et sans équivoque de Washington, le Président Barack Obama ayant qualifié de "bruit", les appels d’Israël à dicter des ultimatums à l’Iran.
Israël et les pays occidentaux accusent Téhéran de chercher à fabriquer l’arme atomique, sous couvert de son programme nucléaire civil, ce que Téhéran a toujours démenti.