Édouard Philippe a annoncé vouloir inscrire dans le marbre l’obligation vaccinale pour les enfants. Mais... le rapport officiel sur le sujet avait été disqualifié en son temps pour conflit d’intérêts. Et la responsabilité du vaccin contre l’hépatite B dans un cas de sclérose en plaques vient d’être reconnue. Le gouvernement prisonnier du fabricant de vaccins Sanofi ?
À l’occasion de son discours de politique générale, Édouard Philippe a annoncé qu’il rendrait obligatoires les 11 vaccins recommandés pour les enfants. Bien entendu, et comme toujours, c’est au nom d’idéaux généreux que cette mesure mal préparée intervient. En attendant de voir si les ministres eux-mêmes vont accepter de soumettre leurs enfants à cette épreuve à risque (et vraiment, on demande à voir !), une petite explication historique sur les coulisses scélérats de cette mesure s’impose.
L’obligation vaccinale aujourd’hui impossible
Premier point, aujourd’hui, seuls trois vaccins sont obligatoires : contre la polio, la diphtérie et le tétanos.
Cette vaccination peut être pratiquée en une seule injection grâce à un vaccin polyvalent.
En l’état, les fabricants ajoutent parfois des adjuvants aluminiques dont les effets secondaires soulèvent des questions. Beaucoup de parents souhaitent donc parfois vérifier la composition des vaccins administrés à leurs enfants.
Problème : Sanofi ne produit pas assez de vaccins conditionnés pour satisfaire à cette obligation et produit plus volontiers des vaccins polyvalents visant ces trois maladies plus une autre, voire plusieurs autres.
Cette situation rend l’obligation vaccinale difficile à respecter, puisque la quantité de vaccins disponibles ne suffit pas à couvrir les besoins.
La décision du Conseil d’État du 8 février 2017
Certains ont pensé qu’il était légitime d’obliger des familles à accepter des vaccins obligatoires conditionnés avec d’autres vaccins non obligatoires. Les récalcitrants ont saisi le Conseil d’État qui a rendu le 8 février 2017 une décision à la base de l’annonce faite aujourd’hui par le Premier Ministre : une famille peut refuser l’injection d’un vaccin qui n’est pas strictement limité aux seules obligations vaccinales.