@KHS, Personne n’affirme que le christianisme est un « égarement exégétique ». Il s’agit d’une Révélation. C’est la trassubstantiation, concoction liturgique humaine postérieure à la Révélation divine, qui relève du fourvoiement. Vous travestissez mon propos initial et déplacez l’objet du discours, pour prendre prétexte à vous énerver tout seul sur ce que je n’ai pas dit.
@Toro, Votre thèse, selon laquelle la matière (pain, vin) n’est qu’une médiation symbolique destinée à matérialiser la communion fusionnelle entre Dieu et l’homme, est séduisante car elle convoque un débat de premier ordre sur la manière dont la pratique religieuse négocie le rapport entre le réel, l’imaginaire, et le symbolique. Vous dites que dans la tradition eucharistique, la matière est employée à des fins de médiation et non de captation : à ce titre, l’ingestion du pain et du vin ont une simple valeur de représentation de la symbolique imagée de l’acceptation de Dieu par l’homme, et en aucun cas une fonction d’incarnation mimétique littérale, qui la rapprocherait de la pensée magique. Ai-je traduit fidèlement votre propos ?
Ma réponse contradictoire :
1- Je vous serais reconnaissant de bien vouloir nous communiquer les passages des Évangiles où Jésus fait référence à sa personne comme étant Dieu, se désigne comme étant Dieu, ou demande à être appelé Dieu, à travers les récits de ses apôtres : veuillez sourcer l’incarnation de Dieu en l’homme Jésus.
2- Je vous serais reconnaissant de bien vouloir nous communiquer les passages des Évangiles où les apôtres inviteraient l’imaginaire du croyant à honorer Dieu par une mise en scène cultuelle consistant en un transfert, à vocation didactique et symbolique, du corps dans le pain et du sang le vin : veuillez sourcer bibliquement la prescription faite aux croyants de célébrer une incarnation du dieu-homme / d’un homme-dieu par le truchement du vin et de l’ostie.
Conclusion provisoire : Référez-nous aux passages des Écritures qui entérinent Dieu = Jésus = pain + vin. Sitôt fait, je vous présenterai mes sincères excuses et mes remerciements appuyés. D’ici là, je maintiens que la foi authentique doit prendre ses distances avec le théâtre de la foi et s’éloigner de la féérie de la mise en scène liturgique : Dieu est l’auteur promordial du principe de Raison. L’homme invente le spectacle. Je refuse de prendre part au cirque : je suis de Dieu et le prie humblement tous les jours.