Il semblerait que le « trade de sécurité » soit à l’honneur en ce moment. Le Dow Jones a reculé. Les capitaux spéculatifs se déversent dans les bons du Trésor, augmentant les prix et baissant les taux.
L’or arrive à attirer un peu la demande. Le pétrole ? Ce n’est pas la grande forme — en baisse, frôlant des plus bas de plus d’un an.
Les grands médias se rendent compte que “les inquiétudes au sujet de la croissance mondiale” sont une explication bien pratique.
Le premier du mois, les investisseurs se sont mis à tourner et retourner divers indicateurs sur l’industrie à travers le monde. Un chiffre de plus de 50 indique une croissance dans l’activité manufacturière ; en dessous de 50, c’est la contraction…
Chine : stable, à 51,1.
Zone euro : en baisse, à 50,3.
Mais l’Allemagne — la locomotive du train économique de l’Europe — se contracte.
États-Unis : en baisse de plus de deux points — à 56,6, plus bas même que les prédictions les plus pessimistes parmi des dizaines d’économistes interrogés par Bloomberg.
Bloomberg fait d’ailleurs de son mieux pour montrer que le chiffre américain est bon, arguant que l’activité manufacturière américaine se calme, pour atteindre une expansion plus « soutenable ». Bien sûr…
Ces chiffres manufacturiers décevants pourraient n’être que de simples flocons de neige dans l’immense tas de neige qui menace de se transformer en avalanche financière.
Ces dernières semaines, nous avons étudié quelques flocons de neige potentiels qui pourraient déclencher la grande avalanche, même si nous reconnaissons que c’est un peu un jeu de construction en équilibre. Notre ami Jim Rickards aime à souligner qu’on ne sait jamais quel flocon de neige sera le déclencheur ; la seule chose qu’on sache c’est que les déséquilibres créés par la crise de 2008 n’ont pas été traités et qu’aujourd’hui, ils sont effectivement pires qu’à l’époque. Et la neige ne cesse de tomber.