"J’ai subi mon premier vol en 1988 : c’était un vélo haut de gamme à 1 500 francs", soupire Pascal Rauber, 50 ans, gérant d’un magasin de cycles et motos à Saint-Julien-sur-Sarthe, village de 660 habitants dans l’Orne.
Ancien mécanicien de circuit, Pascal Rauber prépare aussi des motos de compétition : les clients se recrutent à 500 kilomètres à la ronde. Ouvert en 1985, le magasin est situé en bordure de la route nationale 12 qui mène vers Paris. Cet axe favorise les "raids" des malfaiteurs : en 25 ans, 54 cambriolages ou tentatives. "Une fréquence régulière, mais préjudices et violence augmentent régulièrement", souligne Pascal Rauber.
Le 26 juin, alerté par le système de sécurité du magasin, Pascal Rauber quitte son domicile armé d’un fusil de chasse. Sur place, une voiture fonce sur lui : il tire, pour se protéger, assure-t-il : "Je ne pensais pas avoir atteint les occupants." Deux blessés sont retrouvés le lendemain à l’hôpital de Dreux (Eure-et-Loir), à 90 kilomètres de distance. L’un est sérieusement touché à la tête. L’autre, plus légèrement atteint, est placé en détention. Dix jours plus tard, rebelote ! Le week-end du 7 au 8 septembre, des cambrioleurs se sont introduits par le toit, ont arraché l’alarme et sont repartis avec quelques centaines d’euros. Voilà pour le 54e fric-frac dont est victime le commerçant. Mais aujourd’hui, il doit répondre de celui de la fin juin !
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