Le 22 septembre 2012, alors qu’il enquêtait avec son équipe sur un groupe de pédocriminels satanistes, Stan Maillaud disparaissait.
Christian Maillaud, alias Stan, né à Paris le 7 janvier 1968 [1]. Il passe son enfance dans les Antilles puis s’engage dans la gendarmerie, où il devient sous-officier, il quitte ses fonctions au bout de 5 ans, entre au 1er Régiment parachutiste d’infanterie de marine puis effectue un retour à la vie civile dans la sécurité sur l’île de la Réunion.
Son activité tourne court car les notables locaux n’aiment pas trop que le remuant Stan outrepasse son rôle de « vigile » : son autorisation d’exercer dans le milieu de la sécurité lui est retirée, il se voit accusé d’escroquerie et de constitution d’un groupe de combat... La justice tente de le faire passer pour « fou », il écope d’un an et demi de prison avec sursis et d’une interdiction, à vie, de travailler dans la sécurité.
Stan Maillaud quitte la Réunion et arrive en Métropole. Il s’attire à nouveau les foudres de la justice pour avoir voulu protéger le petit Vincent, un enfant victime d’abus de la part du père à qui la justice avait confié la garde... Ainsi, en mars 2009, il est condamné à un an de prison ferme pour « soustraction de mineur » : un mandat d’arrêt est lancé contre lui. La cavale de Stan commençe.
Pendant 3 ans, il communique épisodiquement via des interventions vidéos qu’il poste sur des plates-formes de partage où il accuse nombre de magistrats, politiciens, commissaires de police et autres notables, de se livrer à la pédocriminalité de réseau.
Septembre 2012 : Stan quitte sa tanière et prépare une suite au documentaire Les Réseaux de l’horreur, qu’il avait réalisé avec le militant antipédocriminel belge Marcel Vervloesem. C’est à cette occasion qu’il quitte son repaire pour enquêter dans la région de Besançon sur un groupe de satanistes, amateurs de viols d’enfants.
Alors qu’il doit rencontrer des témoins et des victimes avec son équipe qui se déplace dans deux véhicules (notamment sa compagne Janett Seemann), le petit groupe subit un contrôle routier de la part de la gendarmerie. Stan fuit à travers champ, sans argent, ni téléphone.
À partir de cet instant, tout n’est plus que spéculation : Stan aurait été aperçu dans un véhicule de gendarmerie par sa compagne Janett, mais les militaires ont toujours nié avoir mis la main sur leur ancien collègue. La jeune femme, ainsi qu’un certain nombre d’autres protagonistes de l’affaire, seront mis en examen et incarcérés pour avoir projeté de recueillir des enfants victimes de réseaux pédocriminels, ce que la justice qualifiera de « projet de rapts ».
Alors qu’est-il arrivé à Stan Maillaud ? A-t-il été assassiné ? S’il a réussi à s’échapper et à reprendre sa cavale, comment expliquer qu’il n’ait pas donné signe de vie depuis un an, à travers une vidéo ? A-t-il choisi de poursuivre son combat avec la plus extrême discrétion ?
Les Réseaux de l’horreur, documentaire de Stan Maillaud, Marcel Vervloesem et Janett Seemann :