Egalité et Réconciliation
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Où va l’économie française ?

Un dossier de la revue Faits & Documents

Nous nous lançons rarement dans la politique-fiction ; voici une exception. Bien au-delà des rodomontades de François Hollande, Manuel Valls et Emmanuel Macron, tous réunis dans un total déni de la réalité, la situation économique et financière de la France est de plus en plus catastrophique. Elle pourrait empirer d’ici le printemps 2015, avec une possible banqueroute du Trésor. Si un effet « boule de neige » se produit, l’un de ses premiers effets collatéraux (certes, très mineur) sera la démission forcée du président de la République et la dissolution de l’Assemblée nationale.

 

 

Promesses, promesses...

 

« Le déficit public sera réduit à 3 % du PIB en 2013. Je rétablirai l’équilibre budgétaire en fin de mandat. »

François Hollande, 26 janvier 2012

 

« La reprise économique est là. »

François Hollande, allocution télévisée du 14 juillet 2013

 

« L’inversion de la courbe du chômage est bien amorcée [...] La diminution durable du chômage est désormais à notre portée. »

François Hollande, communiqué du 26 décembre 2013

 

« La France a engagé des réformes fortes, des réformes de structure. La croissance revient. Le déficit de la France sera sous le seuil des 3 % du PIB en 2015. Nous tiendrons tous nos engagements, car c’est la parole, la crédibilité de la France, qui sont en jeu, et personne ne peut mettre en doute la crédibilité de notre pays. »

Manuel Valls, 14 avril 2014

 

« On est entré dans la deuxième phase du quinquennat. Le redressement n’est pas terminé mais le retournement économique arrive. »

François Hollande, Journal du dimanche, 4 mai 2014

 

« Nous sommes sortis de la crise de la zone euro, et l’année dernière, [...] j’ai dit : “La reprise est là.” La reprise, elle est là, mais elle est trop fragile, trop hésitante, trop vulnérable... »

François Hollande, 14 juillet 2014

 

« La France est sortie de la “spirale infernale” de la perte de compétitivité. [La politique économique conduite depuis deux ans] a déjà donné des premiers résultats. »

François Hollande, 9 septembre 2014

 

Ce n’est pas nous (les pessimistes) qui le disons

 

« Quand la France crie croissance, l’Allemagne entend nouvelles dettes et quand l’Allemagne exige des réformes, en France, on entend économies mortelles. »

Die Welt, 23 septembre 2014

 

« Le gouvernement a officialisé un dérapage important des finances publiques. L’annonce n’est pas une surprise mais l’ampleur de l’ajustement est pire qu’attendu. Comme un symbole, l’objectif de ramener le déficit public à 3 % du PIB, initialement prévu pour 2013, est une nouvelle fois reporté de deux ans, soit... pour la fin du quinquennat […] Le déficit 2015 sera donc supérieur à celui de 2013. Cela rend l’objectif pour 2017 lui-même difficile, d’autant plus que les prévisions de croissance pour 2016 et 2017 semblent optimistes. Une source proche de la commission des Finances de l’Assemblée nationale s’interroge même sur la possibilité de descendre sous les 4 % d’ici 2017 [...] Face à ces indicateurs macroéconomiques, le gouvernement avait trois solutions pour ajuster ses comptes [...] Aucune de ces mesures n’a été retenue. »

La Correspondance économique, 11 septembre 2014

 

 

Ce n’est pas nous (les complotistes...) qui le prévoyons

 

« Une grande cassure économique arrive. Son origine n’est pas économique mais bien provoquée par l’incapacité des dirigeants politiques à repenser les institutions et l’organisation économique et administrative [...] Il existe une règle de base en économie qui explique qu’on ne peut pas gérer démocratiquement à moyen et court terme un pays qui n’a pas de croissance [...] En ce mois de septembre 2014, la France est devant un choix de civilisation [...] Les projections pour la fin de l’année en termes de croissance et de déficit sont très pessimistes [...] La fin de l’année2014 sera dramatique pour la France, car de la crise sociale brûlante qui s’échafaude en ce moment naîtra une crise institutionnelle [...] La situation est extrêmement grave. Le risque réel d’implosion fin 2014 du système économique français est sérieux. L’implosion annoncée pourrait entraîner un conflit sociétal humain source de violences physiques dans les zones urbaines où résident les Français aux ressources faibles et les classes moyennes inférieures. Le danger est réel. Le danger est imminent. Les indicateurs sont dans le rouge. L’alarme est déclenchée. La fin de l’année 2014 pourrait vraisemblablement être la fin d’une période économique et institutionnelle. »

Jean-Luc Ginder, économiste, Les Échos, 15 septembre 2014

 

« Faut-il avouer au pays que les déficits publics ne sont pas sous contrôle et que la France rejoindra bientôt le triste club des pays dont la dette publique est supérieure à son PIB ? Faut-il se résigner à des déficits durablement supérieurs à 4 % du PIB, à la différence de tous les pays européens (NDA : cf. « Le vrai déficit de l’État français », F&D 382 et 383, où on voit que l’État dépense entre 125 et 130 par an alors qu’il ne rentre que 100) ? [...] Si le gouvernement choisit la solution courageuse, qui consiste à purger tous les écarts antérieurs pour redonner de la marge, il lui faudra annoncer des économies de plus de 25 milliards en 2015, et une augmentation de deux points au moins de la TVA, ou autant de petites contributions fiscales infiniment plus douloureuses [...] S’il ne le fait pas, la France sera, avec l’Italie, le seul pays d’Europe à refuser de se réformer. Le seul pays en route vers la faillite et la ruine de ses habitants. Le seul pays traité, à juste titre, par ses partenaires européens de “cigale prétentieuse”, de lâche inconscient, de fossoyeur de l’Union. Celle-ci pourrait (devrait, même, en application des traités) mettre notre pays sous tutelle et envoyer ses représentants afin d’établir le budget à notre place, comme ce fut le cas en Grèce ou au Portugal. Exactement comme une personne incapable de gérer son budget. »

Jacques Attali, ancien conseiller spécial de François Mitterrand, ancien président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, président de Planet Finance, 8 septembre 2014

 

« La France est en faillite virtuelle, mais tout le monde veut lui prêter de l’argent. Mais si Janet Yellen, la patronne de la Fed, augmente ses taux, alors tout changera. Si nous devons refinancer notre dette à 3 % – taux encore bas – au lieu de 1%, il nous faudra trouver près de 50 milliards d’économies supplémentaires sur un an. »

Christine Kerdellant, L’Express, 24 septembre 2014

 

« Je crains que la France ne soit à la veille d’un accident financier grave qui pourrait faire éclater la zone euro. »

François Fillon, Les Échos, 30 septembre 2014

 

 

L’économie

 

En résumant les articles économiques de Faits & Documents depuis 2008, la croissance de la France apparaît égale à zéro depuis sept ans et l’on constate une décroissance continue des gains de productivité depuis une quinzaine d’années. La France est sortie d’une phase d’expansion pour entrer dans une longue phase de contraction (la phase de contraction se développe selon un processus cumulatif en sens inverse). La diminution des dépenses d’investissement provoque une baisse de la dépense globale, entraînant une réduction de l’emploi (il n’y aura aucune baisse réelle du chômage, le recul de 0,3 % en août étant exclusivement dû à des radiations pour cause de vacances) et des revenus (- 4 % depuis 2009, 60 millions de consommateurs, 24 septembre 2014). Le multiplicateur d’investissement opère à l’envers et provoque une réduction du capital. La production décline sous le double effet de la baisse des achats et de la baisse des prix (déflation). La charge des coûts fixes s’accroît au fur et à mesure que la production diminue alors même que les salaires demeurent rigides (l’un des facteurs essentiels de la montée du chômage) tandis que le taux de marge réelle (qui n’a rien à voir avec les bénéfices) des entreprises s’effondre (- 21,7 % en 2013). La France ne dispose donc plus d’un moteur de croissance qui lui permettrait d’espérer une croissance économique autonome et auto-entretenue, ni dans la consommation, ni dans l’investissement (hors remplacement).

 

La fiscalité

 

À la différence du quantitative easing et des multiples manipulations de la haute finance apatride, qui ne sont que de simples lignes d’écriture entre les banques centrales et les banques de chaque pays (et ne provoquent aucun effet de redistribution dans les populations), la fiscalité plonge ses racines dans l’économie réelle (le contribuable est l’objet d’une ponction de plus en plus élevée). La fiscalité assure le train de vie de l’État (essentiellement le salaire des fonctionnaires), la redistribution sociale (unique soupape de sécurité de l’État avec la télévision et le sport : panem et circenses), le remboursement des intérêts de la dette de l’État (dettes anciennes et nouvelles), et ses (rares) investissements.

(Note : avec 150 milliards d’impôts de plus en trois ans, le déficit de l’État n’a pas diminué mais a augmenté ! Prévu en 2012 à 3 % du PIB dès 2013 et nettement en dessous en 2014, le déficit de l’État en 2014 était à 3,6 % dans la loi de finances initiale, puis de 3,8 % dans la loi de finances rectificative, pour aboutir au moins à 4,4 % – chiffre annoncé par Manuel Valls dans son discours de politique générale mais passé totalement inaperçu – contre 4,3 % en 2013. En avril, Michel Sapin déclarait encore : « Il faut qu’il y ait 3 % de déficit en 2015, pas au dessus. »).

En août 2014, le retard des recettes fiscales prévues atteignait 20 milliards d’euros. Ce pour trois causes essentielles :
- moindres rentrées fiscales ;
- multiplication des demandes de reports (faute de solvabilité suffisante des ménages écrasés par 50 milliards d’euros d’impôts supplémentaires par an en 2012, 2013 et 2014) ;
- inflation très faible (« Moins de croissance, moins d’inflation entraînent mécaniquement moins de recettes, et donc plus de déficit », Michel Sapin, 14 août 2014).

Ce déficit sera de 25 milliards d’euros à la fin de l’année. C’est le sens réel de l’intervention de Manuel Valls le 2 août 2014, parlant de « rentrée très difficile ». L’expression « rentrée très difficile » n’avait en effet aucun sens en matière sociale, en l’absence quasi- totale de grèves. Ce retard fiscal est supérieur de 10 milliards au retard de 15 milliards d’euros déjà constaté à la fin de 2013 (ce qui a largement favorisé le remplacement de Jean-Marc Ayrault par Manuel Valls). Sur deux années, il représentera 40 milliards cumulés.

Cela signifie :
- que la pression fiscale est devenue inopérante à l’été 2013 ;
- que l’économie française est au bout du rouleau ;
- que le plan d’économie du gouvernement Valls I est totalement dépassé. Il s’agissait de traiter la situation constatée fin 2013 et d’économiser 15 milliards par an pendant 3 ans (soit 45 milliards d’euros). Les 5 milliards restants correspondant à la reconstitution de la réserve historique de précaution de l’État (6 milliards d’euros) qui avait été quasiment avalée en 2012-2013. À cette date, il faut donc ajouter 10 milliards d’économies supplémentaires pendant trois ans (soit 30 milliards d’euros de plus, venant s’ajouter aux 50 milliards prévus). Or, le supposé plan d’économies de 15 milliards par an n’est toujours pas effectif, le gouvernement se contentant d’effets d’annonces et de quasiment aucune économie réelle de son train de vie. Il ne sera évidemment pas appliqué puisque le Conseil constitutionnel en a retoqué environ le tiers par sa décision du 6 août 2014 (soit un défaut d’économies au minimum de 5 milliards à la fin de 2014).

Une fuite soigneusement calculée (en fait un ballon d’essai) à Libération (24 août) évoquait l’étude par les services fiscaux d’un relèvement de la TVA de 20 à 22 %, soit environ 15 milliards de recettes fiscales supplémentaires. Ce qui correspond exactement aux 10+5 milliards manquants. Une mesure quasi-inévitable, même si le gouvernement assure le contraire car il y a désormais urgence absolue :
- la trésorerie courante de l’État étant limitée à 19 milliards d’euros, un trou de 15 milliards est plus qu’une urgence ;
- la France n’emprunte plus en réalité sur les marchés ; elle ne sait que troquer de vieilles dettes contre des nouvelles, en profitant de taux d’intérêt plus bas ;
- la croissance du PIB en 2014 ne sera ni des 1,6 % escompté lors de l’élection de François Hollande en 2012 (puis 1 %), ni même de la moitié, mais tournera sans doute autour du quart, 0,4 % voire 0,35 %. Idem pour 2015 où 1,7 % était prévu (prévisions juin 2014), puis 1 % (septembre 2014) et sans doute moins de 0,5% à l’arrivée.

Si on fait l’addition, la France va devoir financer sur trois ans 90 milliards d’économies (10+4 par trois ans en situation 2014 + 15x3 en plan 2014). Près du double du plan d’économies prévu, dont on rappellera qu’un tiers a été retoqué par le Conseil constitutionnel.

D’ici la fin de l’année, sauf à immédiatement couper plus que drastiquement dans toutes les dépenses prévues (en particulier la redistribution sociale), l’État sera à sec. Au début de l’année 2015, la France pourrait donc éventuellement connaître une véritable crise de financement, avec ce que les financiers appellent une « exposition des taux d’intérêt » (montée des taux d’intérêt ultra-rapide comme en Grèce ou en Espagne), aux conséquences que nul n’a encore envisagé (le montant de la dette de la France est six fois plus élevé que la dette de la Grèce) : crise des marchés financiers (actions) dès la fin 2014, puis des marchés obligations (où la France se refinance encore très facilement mais où les taux remontent aux États-Unis) au printemps 2015, intervention massive de la Banque centrale européenne (mais avec des effets réels non visibles avant six à neuf mois).

En découleraient alors logiquement à la fois un ajustement structurel forcé et particulièrement violent à l’été 2015 et une réaction politique logique. Pour l’heure, l’UMP, qui a ce scénario en tête, a logiquement rejeté toute forme de cohabitation, ne voulant en aucun cas endosser d’une manière ou d’une autre cette faillite. Pour certains, ce scénario explique le retour dans l’arène politique de Nicolas Sarközy (qui prévoyait de revenir seulement à l’automne 2015) afin d’être en position de force en cas d’élection présidentielle anticipée…

 

 

Le mur se rapproche : avertissements de la Commission européenne

 

Publiées le 4 novembre, les prévisions d’automne de la Commission européenne sont très pessimistes pour la France, avec ce titre : « Faible croissance, inflation basse et déficit en hausse. » Fin novembre, elles ont été, mollement, traduites par un nouveau sursis de seulement quatre mois, émanant du... nouveau commissaire français, le socialiste Pierre Moscovici. Déclaration sans doute ferme, mais vrai jeu de duettiste avec son partenaire français, Michel Sapin, qui sait parfaitement que la France pèse encore suffisamment en Europe pour ne pas être acculée à des sanctions drastiques (qui feraient grimper plus haut encore Marine Le Pen). Comme l’a dit Manuel Valls : « Tout le monde attendait la sanction de la France, l’humiliation, Canossa... Rien de tout cela n’est arrivé. » Mais cela va arriver.

L’État français ne pourra pas tenir ses engagements en matière de réduction de déficit, lequel au contraire se creusera pour atteindre 4,5 % du PIB en 2015 et 4,7 % du PIB en 2016. Soit un endettement de 99,8 % (de quoi se tordre de rire quant à la précision, pour ne pas dépasser 100 %) en 2016. La France aura donc le déficit le plus élevé de la zone euro en 2016, selon les prévisions de Bruxelles. Elle sera également, et c’est rarement précisé, le plus gros emprunteur mondial en euros (la dette augmente de 6 400 € chaque seconde ; la France emprunte 1 milliard par jour). Même le plan d’économies (en fait des augmentations d’impôts et de taxes) de 21 milliards est sujet à caution, puisque « certaines de ces mesures, autour de 2 milliards d’euros, n’ont pas été suffisamment détaillées pour être prises en compte ».

Troisième élément du tableau, le chômage. La Commission prévoit sa stabilisation à 10,4 % en 2015, soit un niveau équivalent à celui de cette année, et à 10,2 % en 2016. En revanche, l’Unedic, qui gère l’assurance chômage, prévoit une nouvelle hausse de demandeurs d’emploi en 2015 (de fait, l’activité dans le secteur privé – industrie et service – a reculé pour le douzième mois consécutif en octobre). Sans parler du chômage réel : lorsque 500 000 personnes sortent des statistiques de Pôle emploi, seulement 89 000 reprennent réellement un travail. Les 411 000 autres sont replacées en stages fumeux, formations bidons, retraites anticipées ou entrée dans le RSA.

Autant de prévisions (largement sous-estimées si l’on en croit nombre d’analystes) aux perspectives très négatives, qui peuvent devenir catastrophiques en cas de raidissement de nos partenaires européens ou des marchés. Pour le commissaire européen Günther Oettinger, la France est désormais « un pays déficitaire récidiviste » qu’il faut traiter avec « rigueur ». « Nous perdrions toute crédibilité si nous prolongions pour la troisième fois le délai sans exiger des contreparties très concrètes et précises » (Les Échos, 20 novembre).

 

La France à la merci des marchés

 

Déjà dans Le Point (23 octobre), Hans-Werner Sinn, président de l’’IFO, premier institut de recherches économiques allemand, indiquait :

« Le secteur manufacturier (français) est en train de mourir. Sa part dans le PIB n’est plus que de 9 %, la désindustrialisation n’est pas un mythe. La France a rapatrié dans le secteur public tous les gens, ou leurs enfants, qui avaient perdu leur emploi dans le privé. La France compte deux fois plus de fonctionnaires que l’Allemagne si l’on compare leur nombre pour 1 000 habitants. Et puis la part des dépenses publiques s’élève à près de 57 % du PIB chez vous, contre 44 % en Allemagne [...] Avec le Danemark, la France est le pays le plus socialiste du monde développé [...] La France est plus proche du communisme que d’une économie de marché [...] La France ne doit pas sortir de l’euro, mais elle doit mener une dévaluation interne : selon Goldman Sachs, elle doit mener une dévaluation de ses prix de 20 % [NDA : et donc de ses salaires...] par rapport à la moyenne de la zone euro pour retrouver de la compétitivité. »

Les « marchés » (c’est-à-dire les fonds spéculatifs internationaux), qui chassent en général en meutes, ne respecteront pas les atermoiements de l’Union européenne, et encore moins les désirs de la France. À peine s’était-il vu décerner le prix Nobel, l’économiste français, Jean Tirole déclarait :

« La France est à la merci des marchés. »

Dès le 23 octobre, David Einhorn, PDG de Greenlight Capital, appelait à spéculer contre la France :

« Achetez la Grèce, vendez la France. La Grèce a bu la potion amère [...] Elle a cessé de vivre au-dessus de ses moyens. La France, elle, semble trop fière pour se réformer. »

Et l’enquête annuelle de la Chambre de commerce franco-américaine montre que l’attractivité de la France continue de baisser aux yeux des investisseurs américains (12 % de réponses positives contre 56 % en 2011 !). De même qu’aucun économiste n’avait prévu dernièrement la baisse de l’euro et celle du cours du pétrole, tout peut aller très vite, en cas de remontée

 

 

Apocalypse 2015 ? Le pronostique de VGE

 

L’ancien président Valéry Giscard d’Estaing se montrait d’un incroyable pessimisme dans Le Figaro du 25 octobre :

« Depuis dix ans, la France, comme tous les pays de l’Europe latine, s’est laissée aller au dévergondage budgétaire [...] Les déficits ont des conséquences invisibles sur la dette. L’opinion ne les mesure pas. Elle croit qu’il existe un trésor caché qui paiera la dette [...] Aujourd’hui, nous sommes protégés par des taux d’intérêt très bas mais c’est provisoire [...] Le changement de la politique monétaire américaine [NDA : la fin du quantitative easing, c’est-à-dire la création de monnaie ex nihilo sans rapport avec la croissance] aura des conséquences sur les taux d’intérêt exigés par les créanciers de l’État français. Ce jour là, notre pays risque de se retrouver dans la situation qu’a connue la Grèce. Les pouvoirs publics seront conduits à demander l’aide du FMI. »

La France étant le premier emprunteur mondial en euros, une hausse de 1 % des taux d’intérêt représente déjà une facture de 20 milliards d’euros pour le Trésor (soit l’équivalent des « économies » budgétées pour 2015). Si le loyer de l’argent revient à celui de 2017, c’est-à-dire 4 %, le coût supplémentaire sera de 50 milliards. Soit l’équivalent de l’impôt sur les sociétés et de la taxe sur les carburants réunis.

 

 

Cet article a été écrit en exclusivité pour Égalité & Réconciliation par la revue Faits & Documents d’Emmanuel Ratier.

Visiter le site de la revue : faitsetdocuments.com.

 

 

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  • #1066472
    Le 23 décembre 2014 à 09:33 par noel
    Où va l’économie française ?

    https://www.youtube.com/watch?v=gb6...

    Valse « Fermeture définitive »
    French music - Accordion Valse musette in Yann Tiersen style - Jo Brunenberg - accordéon

    Vous reconnaîtrez une mesure de « Mon Amant de Saint-Jean »

    Chanson réaliste relatant les amours sans lendemain d’une jeune fille pour un séducteur, les paroles sont de Léon Agel & la musique d’Émile Carrara sur un rythme de valse musette.

    La première version de la chanson en 1937 sous le titre « Les Barbeaux de Saint-Jean », devenu par la suite « Mon Costaud de Saint-Jean ». Mais celle-ci n’accroche pas le public, probablement parce que les paroles sont jugées trop « populaires ».

    En 1942, elle est réécrite sous son titre actuel et Émile Carrara la dédie à sa fiancée Suzanne (devenue plus tard son épouse) pour marquer leur promesse de mariage faite à « La Bonne Idée » une auberge de Saint-Jean-aux-Bois, dans la Forêt de Compiègne.

    Ces séducteurs de la France, traîtres l’ayant gouvernée, ces conseillers du Prince subissent d’ores et déjà les prologues du dam qu’ils méritent.

    L’ « amère victoire » de cette Synagogue dite de « satan » sera plus qu’éphémère ! Tel un sucre d’orge extirpé au dernier moment et avec une extrême violence de leurs bouches infâmes ! Celles d’où sont sortis leurs discours mensongers, vains et creux de ces séducteurs politicards durant une quarantaine d’années dites « suicidaires » !

    Les partisans de cette « synagogue de satan » disent être des Juifs spirituels. En d’autres mots, ils se font passer pour de véritables Chrétiens. La croissance de cette fausse église était déjà en bonne voie du temps de l’apôtre Jean.

    Camarades, confiance et courage en Saint-Jean, Lui bâtira notre véritable Église !

     

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  • #1066525
    Le 23 décembre 2014 à 11:49 par vincentgétorix
    Où va l’économie française ?

    L’article de VGE est particulièrement révoltant, lui qui est des responsable majeur de ces déficits qu’il déplore aujourd’hui . Déficit qui, couplé à l’exclusivité donnée aux banques privées de prêter en créant la monnaie, c’est à dire le droit de prélever des intérêts tout en empochant le séniorage au passage qui s’élève pour la France à 50 milliards d’€ par an .
    VGE que la France a éjecté en 81 et qui est venu se vanter d’être l’auteur du traité de Lisbonne imposé aux français en 2005. Evidemment qu’il se frotte les mains, c’est trop facile de le rouler le peuple français quand il n’y a plus grand monde pour expliquer ce qu’il se passe réellement dans le pays. Par un miracle dû au pouvoir surnaturel d’un égo sur- dimensionné VGE se croit encore légitime pour nous faire la leçon . "Comment se faire mettre le plus profondément possible". C’est un colloque qu’il devrait organiser, car dans ce domaine personne ne peut nier son expertise.

     

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  • #1066565
    Le 23 décembre 2014 à 13:05 par Slide
    Où va l’économie française ?

    Profitons bien des fêtes de fin d’année 2014, parce que je doute que celles de 2015 aient la même légerté.

     

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  • #1066782
    Le 23 décembre 2014 à 17:44 par chris 777
    Où va l’économie française ?

    Le constat est accablant,et quelque peu angoissant,si l’on pense au futur.

    Cependant, il se peut bien que pour certains,tout marche comme sur des roulettes.

    Les bénéficiaires de cette situation,a travers leurs valets ou les ignorants suiveurs,peuvent bien me traiter de "partisan de la théorie du complot",mais je ne peux n’empêcher de mettre 2 ou 3 autres faits en perspective de cette situation économique dramatique.

    Étant entendu que l’U.E est une création de l’administration U.$ pour vassaliser l’Europe.
    Que leur volonté de domination est total.
    Et que le pays qui leurs posent le plus de problème est le notre,
    et cela depuis très longtemps.
    Comment en prendre son contrôle tout en évitant au maximum
    que la population soit au courant ?

    Par la corruption des "élites"qui permet la dégradation du système social et l’asphyxie financière.
    Et cela sur du très long terme.
    Jusqu’au dernier moment,lorsque le piège se referme sur la proie.
    C’est le coup de force de leur stratégie.La patience.

    Si la france se laisse mettre sous tutelle du FMI sans réagir
    et cela serait le cas.
    Invoquant l’impossibilité de faire face,qu’on a tout essayé,que c’est pour notre plus grand bien. Puis ça ne durera pas,c’est certain.
    Entendrons nous a ce moments là,de toutes les voix autorisées.

    Alors ,nous, le peuple, subirons de plein fouet la volonté de l’administration mondialiste bancaire,
    avec la perte total de notre souveraineté.Souveraineté qui n’attends déjà que le coup de grâce.

    Et dans cette optique là,je crains que nous en payons tous le prix fort.
    Car dans l’ éventail de leurs vices, la rancune figure en bonne place.

     

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  • #1066862
    Le 23 décembre 2014 à 19:16 par Penn Fur
    Où va l’économie française ?

    Je ne suis pas économiste et n’ai que très faible notion de ce domaine. A la lueur des chiffres présentés je me demande bien où est l’issue. Et Il me parait impossible qu’il y en ai tant ces chiffres de dette sont démentiels. Ce que je vois, c’est que ça n’empêche pas ces "petites gens" d’élections agrippés au gâteau de l’état jacobin de vivre au dessus de leurs moyens, et bouffer pour quatre.

     

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    • #1067497
      Le Décembre 2014 à 16:34 par Boson de Higgs
      Où va l’économie française ?

      Exactement. Mais ce qui me semble terrible aussi, c’est que dans le peuple la division bat son plein également. Pas mal se satisfont de cet état de fait et ne sont pas prêts à partager avec leurs frères de sang, un comble ! Il n’y a qu’à voir comment ça se bouffe le nez en famille, comment ça se jalouse et comment ça se divise... Spectacle désolant. Je me demande depuis bien longtemps déjà, comment se fait-il que la cabane ne se soit pas encore renversée sur le chien. Qu’est devenue la France ? Qu’est-ce qui nous relie les uns aux autres ? Nous sommes un agglomérat hétérogène d’égoïsmes et de petitesse. La déculotté va être terrible ! Bien sûr qu’on a savonné la planche à nos compatriotes depuis fort longtemps. Mais nous avons une petite part de responsabilité. Un détail en somme... là où se trouve le diable malheureusement. Continuons donc comme si de rien n’était, continuons...

       
  • #1067528
    Le 24 décembre 2014 à 17:20 par Eric
    Où va l’économie française ?

    Seule l’instauration de l’économie socialiste (le contraire d’une économie de gauche) que promeut le Réseau Salariat pourra sauver la France :

    http://www.reseau-salariat.info/6a2...

     

    Répondre à ce message

  • #1067842
    Le 25 décembre 2014 à 14:28 par bobforrester
    Où va l’économie française ?

    bonjour

    Et si on cessait d emmerder les chômeurs pour faire la chasse à la fraude fiscale = 70mds d euros Le pouvoir ne le fera pas ce sont ses commanditaires qui fraudent . Mieux il faut changer de système économique ( économie mixte ) donc sortir de l Euro et de l ’UE car les mêmes causes (contradictions insolubles du capitalisme sans guerres ) produiront les mêmes effets ( crises , perte du pouvoir d achat des salaires et des pensions , soumission à l impérialisme uS).

     

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    • #1068826
      Le Décembre 2014 à 11:13 par Leïla
      Où va l’économie française ?

      @bobforester, bien parler ! La dette sort tout droit du cerveau des f.m. les lois, les improbables calculs ont été concocté dans les loges maçonniques ! Je n’ai jamais été, Dieu merci, franc-maçonne, je n’ai rien avoir avec cette obligation de payer, de plus à chaque "crise boursière", les agents de banque m’ont piqué du fric sur mon livret et pel. Alors moi je dis mer.e à leur dette, j’ai donné.

       
    • #1069545
      Le Décembre 2014 à 12:00 par Cash
      Où va l’économie française ?

      Vous avez raison, mais ils sont très francs en réalité, dans leur monde, un chômeur est un fraudeur.
      Lutter contre la fraude fiscale, c’est punir les pauvres qui ne payent pas toute leur taxes à temps, et pas pourchasser les riches qui n’en payent pas du tout.
      Encore de la novlangue, ils sont très cohérents quand on les comprend.
      C’est comme quand ils parlent de citoyens, république, etc.
      Il disent en fait abrutis manipulables et oligarchie corruptible...

       
  • #1069084
    Le 27 décembre 2014 à 17:14 par mansry75
    Où va l’économie française ?

    Je pense que chacun de nous devra tenter de créer une croissance par le travail et l’économie, cela permettrait de soulager les dettes. Mane Sridykhan

     

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    • #1069476
      Le Décembre 2014 à 08:57 par NadLa
      Où va l’économie française ?

      En effet Mr Mane Sridykhan que chacun d’entre nous doit faire un effort afin que les problèmes puissent être résolus

       
    • #1069909
      Le Décembre 2014 à 19:53 par BlaBlaBla
      Où va l’économie française ?

      ...j’hallucine... Vive l’esclavage ! Ils sont c.ns à bouffer du foin ! Traduction :
      Créer « la croissance » par l’esclavage, l’esclave devant serrer la ceinture, cela permet depuis des lustres d’engraisser des porcs se goinfrant sur notre dos ... justement non, nous devons cesser cette folle croissance inique et presque tout remettre en cause, à commencer par la tête !

       
  • #1069312
    Le 27 décembre 2014 à 23:06 par pomme
    Où va l’économie française ?

    L’age d’or des pays de l’occident est proche de la fin pour laisser place à celui de l’Asie (Chine, Inde voire l’Iran et Russie) si les USA tombent avec l’UE ceux qui sera peut être pas si mal pour remettre les compteurs à zéro et voir naître une meilleur économie basé sur le travail et le contré non pas sur des spéculations et l’exploitation.

    Qu’en pensez vous ?

     

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  • #1069892
    Le 28 décembre 2014 à 19:34 par BlaBlaBla
    Où va l’économie française ?

    ...dans les coffre-forts du Grand Israël... ceci est un braquage ! ... Personne ne bouge. Tout le monde obéi. C’est une situation incroyable... Paralysie ou lobotomie ?

     

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