Les agriculteurs, j’ai très envie de les emmerder
On commence par le résumé de la matinée houleuse du samedi 24 février 2024, l’anniversaire de l’Opération spéciale. Le 60e Salon de l’agriculture devait ouvrir officiellement à 9 h. Macron, gardé par un service de sécurité à la mesure de son impopularité, devait faire une entrée royale à 8 heures pour la presse et une poignée d’agriculteurs choisis – les leaders des syndicats de la profession. Tout a foiré, évidemment. Le salon n’a ouvert ses portes qu’à 10h30 et une foule pas venue pour admirer les vaches a forcé les grilles.
Très sérieux incident alors qu’Emmanuel Macron arrive au Salon de l’Agriculture, des agriculteurs notamment de la Coordination Rurale rentre en force avec pour objectif de « sortir le président ». pic.twitter.com/HDREPWSMf4
— Remy Buisine (@RemyBuisine) February 24, 2024
« Macron démission » scande la foule d'#agriculteurs en colère au Salon de l'Agriculture.#AgriculteursEnColere #salonAgriculture #SalonDeLagriculture2024 #SalonDeLagriculture pic.twitter.com/4HV7rsOopD
— Luc Auffret (@LucAuffret) February 24, 2024
Le représentant des intérêt supérieurs de la Banque, en guerre contre tout un pays, a voulu, comme un petit garçon en tenue de cowboy à Noël, affronter à lui tout seul tous les Indiens en colère.
Ici, on peut entendre le petit Haziza essayer d’hitlériser la colère de la Coordination rurale :
"On va le dégager physiquement s'il le faut"
Des agriculteurs très remontés ont forcé les portes du Salon de l'agriculture pic.twitter.com/oXcWHfGxuH
— BFMTV (@BFMTV) February 24, 2024
Nuñez, l’homme fort de la répression oligarchique, a montré un courage inouï avec un magnifique virage en épingle à cheveux :
Aussitôt arrivé, aussitôt reparti. Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez fait un passage éclair au #SalonDeLagriculture2024. pic.twitter.com/spQ44zR0sO
— Livre Noir (@Livrenoirmedia) February 24, 2024
« Je suis fier de mon agriculture, je vais me battre pour elle. » (Macron à 12h34)
Macron aura donc évité l’affrontement avec les incontrôlables du mouvement, ceux qui pâtissent de la mondialisation européiste, préférant discuter avec les syndicats bien en cour. Toujours aussi déconnecté, il lance un énième rendez-vous à ceux dont il sait pertinemment qu’ils sont sacrifiés sur l’autel du libéralisme économique.
« Dans trois semaines, je réunirai tous les syndicats et toutes les organisations pour faire le point sur ce qui a été fait ou pas et pour bâtir le plan de protection pour l’agriculture. Dès lundi, tout le monde au boulot, au charbon. »
Échange symbolique relaté par TF1, avec la pointe finale du menteur en chef (pour ceux qui ont de la mémoire) :
Un membre de syndicat agricole pendant le débat avec le Président : « Monsieur le Président, foutez-nous la paix, laissez-nous travailler. »
Macron : « Moi, j’ai toujours dit : “Il faut arrêter d’emmerder les Français”. »
On n’oublie pas la souffrance du petit Attal, obligé d’ingérer des choses
de la France profonde, qu’il ne connaît ni d’Ève ni d’Adam
On est passé de Chirac à Attal.
Tout est faux.
— Alexis Poulin (@Poulin2012) February 23, 2024
Comme Macron, il est aimé de son peuple :
Les Agriculteurs accueillent Emmanuel Macron au salon de l’agriculture.
Il est obligé de se cacher et de faire un live sur Instagram depuis les couloirs à l’abri derrière ses CRS….#Macron #AgriculteurEnColere #salonAgriculture pic.twitter.com/Qxipt8LCsF— Charbellakis (@charbofficiel) February 24, 2024