À l’occasion des universités d’été du Parti communiste, le député Maxime Gremetz s’interoge sur la stratégie du parti.
FRANCE-SOIR. En opposition à la direction du PCF, vous n’avez pas été convié à Vieux-Boucau pour son université d’été. A distance, qu’en attendez-vous ?
MAXIME GREMETZ. C’est une fois de plus un coup pour rien, pour faire semblant. À quatre mois du congrès, on invite des gens extérieurs, on fait des discours. Mais la préparation du congrès est quasiment inexistante. Elle devrait se faire sur une question fondamentale : est-ce qu’aujourd’hui, oui ou non, nous voulons un Parti communiste, ouvert, moderne, qui joue son rôle ?
Son existence vous paraît-elle menacée ?
La direction du parti est acquise à l’idée d’abandonner le PCF. Elle a envisagé de changer son nom, comme l’idée d’un rassemblement pour la présidentielle. Mais 90 % des sections veulent garder ce qui le fonde, en le modernisant. Certains veulent transformer le parti en autre chose, mais il existera toujours. C’est un engagement profond. Qu’ils aient leur carte ou pas, les communistes sont là. Il nous faut un Parti communiste plus que jamais.
Qu’est-ce qu’être communiste aujourd’hui ?
Nous devons redevenir un parti de défense des gens dans les quartiers, et être porteurs d’un projet. On doit proposer une vraie rupture avec le capitalisme pour construire une société sans classes, au cœur de la démocratie, qui permette l’épanouissement de chacun. La loi du fric partout, dans le sport, dans la santé, c’est invivable. On ne peut plus vivre avec ce système. Ayons le courage de dire qu’il faut rompre avec la domination des plus forts, des actionnaires.
Ce message, la LCR le porte également, mais avec plus d’écho.
Elle progresse parce que le PCF abandonne le terrain. Elle joue sur le côté protestataire qui était le nôtre. Nous voulons à la fois protester et gouverner, pour porter des perspectives de changement. La LCR veut laisser le pouvoir à la grande bourgeoisie. Nous devons exister entre ceux qui refusent de gouverner et le PS qui se contente d’aménager le système. Mais aujourd’hui le PCF est inaudible. On ne connaît pas sa position sur l’Afghanistan, par exemple. Les gens ne peuvent pas faire confiance à un parti qui ne s’exprime pas.
Que pensez-vous de la location d’une partie du siège du parti, place du Colonel-Fabien ?
C’est le résultat de cette politique de renoncement, qui a commencé il y a plusieurs années. Cela arrache le cœur de tous les communistes. Je suis triste et en colère.
Source : http://www.francesoir.fr
FRANCE-SOIR. En opposition à la direction du PCF, vous n’avez pas été convié à Vieux-Boucau pour son université d’été. A distance, qu’en attendez-vous ?
MAXIME GREMETZ. C’est une fois de plus un coup pour rien, pour faire semblant. À quatre mois du congrès, on invite des gens extérieurs, on fait des discours. Mais la préparation du congrès est quasiment inexistante. Elle devrait se faire sur une question fondamentale : est-ce qu’aujourd’hui, oui ou non, nous voulons un Parti communiste, ouvert, moderne, qui joue son rôle ?
Son existence vous paraît-elle menacée ?
La direction du parti est acquise à l’idée d’abandonner le PCF. Elle a envisagé de changer son nom, comme l’idée d’un rassemblement pour la présidentielle. Mais 90 % des sections veulent garder ce qui le fonde, en le modernisant. Certains veulent transformer le parti en autre chose, mais il existera toujours. C’est un engagement profond. Qu’ils aient leur carte ou pas, les communistes sont là. Il nous faut un Parti communiste plus que jamais.
Qu’est-ce qu’être communiste aujourd’hui ?
Nous devons redevenir un parti de défense des gens dans les quartiers, et être porteurs d’un projet. On doit proposer une vraie rupture avec le capitalisme pour construire une société sans classes, au cœur de la démocratie, qui permette l’épanouissement de chacun. La loi du fric partout, dans le sport, dans la santé, c’est invivable. On ne peut plus vivre avec ce système. Ayons le courage de dire qu’il faut rompre avec la domination des plus forts, des actionnaires.
Ce message, la LCR le porte également, mais avec plus d’écho.
Elle progresse parce que le PCF abandonne le terrain. Elle joue sur le côté protestataire qui était le nôtre. Nous voulons à la fois protester et gouverner, pour porter des perspectives de changement. La LCR veut laisser le pouvoir à la grande bourgeoisie. Nous devons exister entre ceux qui refusent de gouverner et le PS qui se contente d’aménager le système. Mais aujourd’hui le PCF est inaudible. On ne connaît pas sa position sur l’Afghanistan, par exemple. Les gens ne peuvent pas faire confiance à un parti qui ne s’exprime pas.
Que pensez-vous de la location d’une partie du siège du parti, place du Colonel-Fabien ?
C’est le résultat de cette politique de renoncement, qui a commencé il y a plusieurs années. Cela arrache le cœur de tous les communistes. Je suis triste et en colère.
Source : http://www.francesoir.fr