L’Ukraine a reçu son premier système de défense anti-aérienne livré par l’Allemagne, a annoncé le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiï Reznikov, dans un tweet publié mardi 11 octobre au soir. (...)
« Une nouvelle ère de la défense aérienne a commencé » en Ukraine, s’est félicité le ministre. « Les Iris-T d’Allemagne sont déjà là. Les NASAMS américains arrivent ». « Ce n’est que le début », poursuit Oleksiï Reznikov, « et nous avons besoin de plus. Aucun doute que la Russie est un État terroriste. Il existe un impératif moral à protéger le ciel de l’Ukraine afin de sauver notre peuple ». (Le Figaro)
C’est la course aux armements : après les premières frappes massives du 10 octobre 2022 sur les installations stratégiques des grandes villes ukrainiennes, la Russie se voit opposer des systèmes de défense antiaériens perfectionnés fournis par l’Allemagne et les États-Unis. Les premiers ont déjà envoyé leur premier Isis-T, les seconds préparent l’envoi de missiles sol-air NASAMS (Norwegian Advanced Surface to Air Missile System) dans lesquels sont associés l’américain Raytheon et le norvégien Kongsberg.
Voici les images (en version originale non sous-titrée en français) du NASAMS, qui protège le ciel de Washington.
Nul doute que l’escalade va se poursuivre, avec des niveaux de vitesse et de frappe croissants, car les nouveaux systèmes de « défense » ukrainiens peuvent frapper jusqu’en Russie. Jusqu’où ira cette escalade, sachant que Poutine a donné une ligne rouge, et qu’il ne bluffe jamais ? Nous sommes dans une partie de poker mondiale, avec un « tapis » – all in ! – qui pourrait être un tapis de bombes nucléaires.
La bonne nouvelle, en plein marasme économique, c’est que le lobby militaro-industriel allemand peut désormais se lâcher à ciel ouvert. Olaf Scholz pose ici devant un canon allemand de la dernière génération. On ne se refait pas...
Olaf Scholz pose devant un canon antiaérien automoteur allemand Flakpanzer Gepard lors d’une visite du programme de formation des soldats ukrainiens sur le char antiaérien Gepard à Putlos près d’Oldenburg, le 25août 2022 (Le Figaro)
En attendant, les frappes russes massives ont repris le 11 octobre, avec toujours deux interprétations opposées sur leur efficacité. tf1.info.fr écrit :
Nouvelles frappes sur des installations énergétiques. Mardi, la Russie a poursuivi ses tirs. « Depuis ce matin, 28 missiles ennemis ont été lancés, dont 20 ont été abattus. Plus de 15 drones, principalement des drones d’attaque iraniens. Quasiment tous ont été abattus », a indiqué le président ukrainien dans une allocution, hier. Selon l’état-major ukrainien, plus d’une vingtaine de villes et villages ont été la cible de frappes aériennes, missiles de croisière et de lance-roquettes russes. De son côté, le ministère de la Défense russe s’est félicité que ces « frappes massives » contre des « cibles de commandement militaire et du système énergétique de l’Ukraine » aient « atteint leur objectif. »
Sans vouloir se placer du côté de la Russie, la vitesse avec laquelle les alliés de l’OTAN ont fourni ou promis de fournir de l’armement de pointe anti-aérien aux Ukrainiens montre que le niveau de défense au sol était plutôt inexistant.
De plus, les Ukrainiens doivent faire face à deux menaces : les missiles russes et les drones « suicide » iraniens. À ce propos, les médias israéliens s’empressent de montrer que ces bombes volantes soit connaissent des « défaillances », soit sont facilement abattues par la DCA ukrainienne.
Or, le 1er octobre, le site de TF1 évoquait en titre les problèmes que posaient les « redoutables drones iraniens »... Une arme qui pourrait se retourner contre un autre adversaire, un jour.
Heureusement, l’Amérique aurait trouvé la parade.
#Ukraine 26/09 Les forces UKR n’ont pas d’autre choix que de continuer leur offensive à Kherson. Mais en ayant résolu le problème posé par les drones suicide iraniens Shahed-136 ou Geran-2 qui font bcp de dégâts.
(Video de propagande Iranienne). pic.twitter.com/TVlvFTaaoP— cedric mas (@CedricMas) September 26, 2022
Le clip de l’Iris-T en version anglaise
Ce système de défense antimissiles se met en place en 10 minutes seulement et peut intercepter 8 missiles en croisière. Il existe en 3 versions à courte, moyenne et longue distance, cette dernière étant encore au stade du développement. Ce missile anti-missile peut couvrir un parallélépipède de 40 km de large sur 20 de haut. Il est destiné à la protection des villes.