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Car c’est Michel Cadot, le préfet des attentats du Bataclan, le même qui avait empêché une colonne de gendarmes d’intervenir avant la BRI pendant la tuerie, parce que ces militaires sécurisaient les VIP du quartier (Manuel Valls, alors Premier ministre, plus les locaux de Libé et de Radio J), qui s’occupe de la gestion des Jeux dans la coulisse.
« Je n’aime pas me laisser distraire de mon devoir, en tout cas de ce que j’estime être mon rôle », déclare au Monde le délégué interministériel aux Jeux olympiques et paralympiques (Dijop), dans son bureau de l’hôtel de Cassini, dans le chic VIIe arrondissement de Paris. (...)
« Ah ! S’il n’y avait pas Michel… On a beaucoup de chance de l’avoir », s’entend-on répondre dès l’évocation du nom du délégué interministériel. Moins connu qu’Anne Hidalgo, la maire de Paris, Tony Estanguet, le président du Comité, ou Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports et des Jeux, le Dijop est considéré par beaucoup comme le véritable patron des JO. Cérémonie d’ouverture, budget, transports… pas un sujet ne lui échappe. Personne ne connaît mieux que lui le projet olympique dans ses moindres détails.
C’est Le Monde qui nous l’apprend, avec ce portrait en clair-obscur assez inquiétant, tout en oubliant, mais ça peut arriver à tout journaliste, même honnête, de rappeler ce haut fait d’armes, un pavé dans la mare de sang jeté il y a 9 ans par Le Canard enchaîné, et que nos avons repris illico sur le site, générant un trafic intense (plus de 900 000 vues) et des réactions émotionnelles tout aussi intenses.
Aujourd’hui, Michel s’occupe de l’organisation des Jeux, notamment sur le chaos annoncé – et déjà effectif – en matière de transports :
On écoute le nouveau préfet de police (politique) Laurent Nuñez qui ne tarit pas d’éloges sur ce grand serviteur de « l’État », quasiment sans défaut :
« Michel Cadot est impressionnant par sa capacité à aller très loin dans le détail des dossiers et à avoir en même temps une vision stratégique des choses », apprécie Laurent Nuñez. « C’est un peu le grand chef d’orchestre, et nous sommes, avec le ministre de l’Intérieur, les solistes sur le volet sécurité, raconte en une image le préfet de police. Il ne s’immisce pas dans les questions de sécurité, mais je l’informe de tout. »
Ah, si, quand même, à la fin de l’article dithyrambique, un petit bémol, mais vraiment à reculons :
Dans ce tableau élogieux de Michel Cadot, quelques rares zones d’ombre. Il peut lui être reproché d’avoir, dans son rapport sur les incidents, en mai 2022, lors de la finale de la Ligue des champions au Stade de France, endossé l’hypothèse – démentie après enquête – de la fraude à la billetterie par les supporteurs anglais. Une hypothèse avancée le soir même du match par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Devant les sénateurs, Michel Cadot a néanmoins assumé « [sa] part de responsabilité » dans le fiasco. Peu l’ont imité.
Il va pas nous refaire le coup des racailles britanniques qui empêchent les jeunes habitants pacifiques et méritants du 9-3 de rentrer gratuitement au Stade de France, quand même !
Bataclan,