Malgré l’annonce faite mardi par Riyad de l’arrêt de l’opération « Tempête décisive », les bombardements se poursuivent sur le Yémen.
Une nouvelle opération, « Restaurer l’espoir », doit parvenir à instaurer un dialogue politique entre les belligérants et permettre le déploiement de l’aide humanitaire. Mais pour l’instant, ce sont toujours les armes qui parlent : des raids nocturnes ont frappé l’insurrection : les rebelles houthistes et leurs alliés, des unités militaires fidèles à l’ancien président Saleh, dans les grandes villes de Ta’izz et Aden. D’après le nouveau bilan, incomplet, de l’Organisation mondiale de la santé : 1 080 civils et soldats sont morts et 4 352 autres ont été blessés depuis le 19 mars.
Les Nations unies ont nommé un diplomate mauritanien, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, en tant que nouveau médiateur pour succéder au marocain, Jamal Benomar, qui a démissionné, suite aux accusations du gouvernement en exil du président Abd Rabbo Mansour Hadi, qui lui reprochait d’être « complaisant » avec la partie houthiste. Sa tâche est déjà compromise par la poursuite des frappes de la coalition arabe : les houthistes faisant savoir que seul un arrêt total des bombardements pourraient les ramener à reprendre des pourparlers de paix.
Au large du pays, la flotte iranienne (9 navires, dont deux armés) qui se dirigeait vers les côtes yéménites a fait demi-tour, sous la pression de 12 navires de l’US Navy, dont le porte-avions Theodore Roosevelt, le Pentagone soupçonnant Téhéran de vouloir livrer de l’armement à ses alliés houthistes.