Depuis le 14 mai et l’inculpation de Dominique Strauss-Kahn pour tentative de viol, les langues se délient dans l’univers des politiques ! Alors qu’une pluie d’anciennes collaboratrices de l’ancien patron du FMI dénoncent son comportement de dragueur souvent « lourd », d’autres hommes politiques sont accusés de harcèlement sexuel par leurs collègues féminines.
Après Georges Tron, mis en cause par deux employées de sa mairie de Draveil (91), c’est Patrick Balkany député-maire de Levallois-Perret (92) qui est visé dans une affaire d’harcèlement sexuel. C’est en tous cas ce que révèle le site d’information Mediapart ce matin.
C’est sa suppléante, l’ancienne championne olympique de judo Marie-Claire Restoux qui accuse le député. Elle a confirmé à Mediapart que la raison principale de sa volonté de quitter son poste en mars 2010 était la lassitude qu’elle éprouvait face aux « avances » répétées de Patrick Balkany.
Au début, elle a « eu droit à des réflexions pas méchantes comme “Oh, tu es jolie aujourd’hui”, “tu as de beaux yeux” ». Puis les avances se sont faites plus insistantes : « Tu sais que tu me plais » ou autre « De toute façon, un jour, tu finiras dans mon lit ». Un jour, le député lui aurait même demandé de « passer à la mairie » en précisant qu’il était seul et que sa femme n’était pas là (Isabelle Balkany est première adjointe de son mari à la mairie de Levallois, ndlr).
La jeune femme se désole. « J’ai toujours refusé ses avances (…) mais rien ne l’arrête, il tente toujours sa chance. (…) J’ai compris qu’il n’envisageait la relation avec sa suppléante qu’en version allongée. C’était très clair. Je regrette qu’on n’ait jamais eu de discussions sérieuses. C’est insultant », confie-t-elle à Mediapart.
Ces révélations font écho à la polémique qui avait éclaté en 1996 : Patrick Balkany avait été accusé de viol sous menace d’une arme à feu mais sa victime présumée avait finalement retiré sa plainte.
Le principal intéressé, contacté par Mediapart, n’a pas souhaité s’exprimer mais son attaché de presse a fait savoir au site d’information que « cela fait plusieurs années qu’il n’a pas vu Marie-Claire Restoux, qu’il n’a aucune envie de parler d’elle et qu’elle est complètement folle ».
La jeune femme a fait savoir qu’elle ne porterait pas plainte puisque les agressions dont elle dit avoir été victime n’étaient qu’orales.