Phénomène local et dommage collatéral d’un tourisme sexuel inavoué, les crimes sexuels sur enfants se multiplient au Maroc, en l’absence de dispositions légales à la hauteur de la gravité de ce crime devenu phénomène.
À Marrakech, Rabat, Tanger et dans plusieurs autres régions du royaume, des scandales de pédophilie ont éclaté.
Des touristes européens, parents, enseignants ou même des imams, ont été impliqué dans des cas de viols d’enfants, garçons et filles, débusqués par la justice.
Mais celle-ci n’a jusqu’à aujourd’hui, point agit avec la sévérité qu’impose la nature et la gravité du crime.
À ces scandales forts choquant, d’abus sur enfants, se sont ajoutés d’autres, relatifs aux intensités insignifiantes des peines prononcées par les juges à l’encontre des pédophiles.
À ce propos, des députés du Parti Progrès et Socialisme (PPS ), 4ème force politique en volume, de la coalition gouvernementale, ont déposé sur le bureau de Karim Ghellab, président de la chambre des représentants, un projet de loi portant amendement des dispositions du code pénal marocain relatives aux crimes sexuels sur enfants.
Les députés porteurs du projet de loi, veulent que la peine pour pédophilie soit portée à 30 ans de réclusion, selon les circonstances, assortie d’une amende financière atteignant les 500 000 DH.
Les députés espèrent également par leur projet, que soient aggravées encore ses peines lorsque le crime pédophile est un acte incestueux, c’est-à-dire commis sur l’enfant par un parent à lui.