Les États-Unis ont procédé à une vaste opération contre la pédophilie en ligne qui a entraîné près de 1 700 arrestations en deux mois, soit 28 par jour en moyenne, a annoncé le département de la Justice.
Les enquêteurs ont notamment identifié 308 personnes soupçonnées d’avoir agressé sexuellement des mineurs ou d’avoir produit de la pédopornographie, a-t-il précisé dans un communiqué.
Les autres sont suspectées d’avoir consulté ou conservé des images pédopornographiques ou d’avoir tenté d’attirer des mineurs via les réseaux sociaux.
Les autorités ont également identifié 257 victimes au cours de cette opération baptisée « Cœur brisé », menée en avril et en mai dans les 50 États américains.
« Les abus sexuels sur des enfants sont répugnants, ils font des victimes parmi les plus innocentes et les plus vulnérables », a commenté Bill Barr, procureur général des États-Unis, en promettant de renvoyer les suspects devant des tribunaux.
L’opération a été supervisée par la cellule spécialisée Internet Crimes Against Children qui, depuis sa création en 1998, a procédé à 95 500 interpellations, soit une moyenne de 13 par jour.
La justice américaine inflige généralement de lourdes peines aux pédophiles.
Pour la seule journée de lundi, un Californien a écopé de 25 ans de prison pour avoir obtenu, partagé et fait la publicité d’un site de pédopornographie, et un habitant de Seattle a été condamné à près de six ans pour avoir possédé ce type d’images.
Un tribunal a également infligé 20 ans de prison à un autre Californien ayant convaincu deux mineurs canadiens, âgés de 14 et 9 ans, de se filmer dans des postures sexuelles et de lui envoyer leurs vidéos via un réseau social.
« Nous sommes témoins d’une épidémie d’exploitation sexuelle des enfants dans tous les segments de la société », a indiqué Ryan Spradlin, agent en charge de l’enquête, cité dans un communiqué distinct. « Il est impératif que les parents et leurs enfants réalisent le danger posé par les prédateurs en ligne. »