Mon copain Rachid est un court métrage réalisé par Philippe Barassat en 1997. Mettant en scène deux jeunes garçons, un Arabe et un Blanc, dont l’un « a une grosse bite » (sic) et l’autre ne cesse de vouloir la regarder et la toucher, l’histoire oscille entre pédophilie, prostitution, voyeurisme... et clichés racistes explicites. Particularité : Frédéric Mitterrand et Yves Saint-Laurent ont participe à l’élaboration de cette « œuvre ».
En guise de prologue, le court métrage propose une lecture de Camus par Frédéric Mitterrand. Après que le film a fait scandale, celui-ci a cependant nié l’avoir vu :
lepoint.fr : Vous êtes un admirateur de Frédéric Mitterrand. Comment s’est passée votre collaboration avec lui ?
Philippe Barassat : Oui, j’aime beaucoup sa voix. Je lui ai donc écrit afin qu’il joue dans mon film. Je lui ai envoyé mon scénario. Et il a accepté de jouer bénévolement, comme la plupart des acteurs du reste. À l’origine, il devait jouer un professeur dans une classe. Faute de moyens, nous n’avons pas pu tourner cette scène. À la place, il a lu un texte de Camus dans une pièce un peu abstraite avec une affiche du film La Vie est belle au-dessus de lui. J’ai situé ce plan en prologue du film.
Ses services assurent qu’il n’a pas vu le film. Est-ce plausible ?
Je lui ai envoyé plusieurs DVD à la sortie du film. On s’est revus plusieurs années plus tard alors qu’il était président de la commission d’avances sur recettes au CNC. À l’époque, j’étais lecteur au CNC. On en a discuté. Il m’a semblé qu’il l’avait vu. Et je constate d’ailleurs que le film figure dans son CV officiel. En outre, le film a reçu un accueil critique très favorable dans Libération, Le Monde , Les Inrocks ... Il a circulé dans tous les festivals du monde. Il a reçu le Prix de la qualité du CNC et a même été primé à New York.
(Source)
Quant à Yves Saint-Laurent, auteur de La Vilaine Lulu, il figure au générique, sous la mention « avec la participation de ». À noter que Gaspar Noé et François Ozon sont mentionnés, eux, dans la partie « remerciements ».