Même si le début de feu dans la cour de la mosquée al-Aqsa n’a rien à voir avec le terrible incendie qui a ravagé la cathédrale historique, la simultanéité et la symbolique des deux événements donnent à réfléchir : un des hauts lieux de culte chrétien et un des hauts lieux de culte musulman – le troisième site sacré de l’islam – ont été menacés.
Lundi 15 avril 2019 au soir, un incendie se déclare dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. Le monde entier a vu les images du drame. Pendant ce temps, un incendie se déclarait sur l’esplanade des mosquées, à Jérusalem, selon l’agence de presse palestinienne WAFA.
Le feu s’est en réalité déclaré dans un poste de surveillance sur le toit de la mosquée al-Marwani (une des mosquées de l’esplanade), et les pompiers palestiniens en sont rapidement venus à bout. Selon les autorités locales, le feu a été déclenché par des enfants qui jouaient avec le feu.
طواقم الإطفاء تخمد حريقاً اندلع على سطح المصلى المرواني في المسجد الأقصى. pic.twitter.com/eMb59JGrsa
— شبكة قدس الإخبارية (@qudsn) 15 avril 2019
حريق داخل المسجد الأقصى !
النيران التهمت غرفة حراس المصلى المرواني بالمسجد . pic.twitter.com/oYEbPLXjiL— منصور أبو عبيدة (@Mansorryaan) 15 avril 2019
Le site de vérification des infos de Libération, CheckNews, a détaillé l’enchaînement des informations.
« Hier soir [le 16 avril 2019], à 22 h 58, le magazine américain Newsweek annonçait : “L’incendie de la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem brûle en même temps que les flammes engloutissent la cathédrale de Paris.”
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L’article de Newsweek est basé sur une vidéo publiée par le compte Twitter du Centre palestinien d’information, un média palestinien, ainsi que sur des informations rapportées par l’agence de presse palestinienne Wafa. Le magazine notait ainsi que “des images montrant de la fumée et du feu sortant du toit d’une structure connue sous le nom de salle de prière Marwani, ou les écuries de Salomon, pouvaient être vues sur les médias sociaux”.
L’agence de presse palestinienne, le média officiel de l’Autorité nationale palestinienne, a cité un gardien qui a déclaré lundi que “le feu a éclaté dans le local des gardes à l’extérieur du toit de la salle de prière de Marwani, et les pompiers du Waqf islamique ont traité la question avec succès”.
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En arabe, le nom Al-Aqsa ne correspond pas uniquement au bâtiment de la mosquée située au sud de l’esplanade des moquées, mais désigne l’ensemble qui regroupe la mosquée Al-Aqsa, la mosquée Al-Marwani, le Dôme du Rocher et l’esplanade. C’est sans doute à cause de la mention du nom Al-Aqsa qu’est née la confusion autour d’un incendie de la mosquée, construite au VIIe siècle ou même du Dôme du Rocher. Ces bâtiments ne sont pas concernés. »
La mosquée et son esplanade sont l’enjeu d’un conflit incessant entre Israéliens et Palestiniens, entre juifs et musulmans.
Mais l’esplanade des mosquées n’est qu’une pièce dans le conflit qui se joue autour de la ville de Jérusalem.
Décidément, qu’elle le veuille ou pas, la France est plus que jamais impliquée dans le conflit israélo-palestinien.