La justice veut en finir au plus vite avec Vincent Reynouard.
Le militant révisionniste est en effet convoqué à la cour d’appel de Caen le 17 juin prochain à 10h, suite au jugement rendu par le tribunal correctionnel de Coutance (Manche), qui l’a condamné le 11 février dernier à deux ans de prison pour quatre vidéos révisionnistes postées sur Internet. Le contenu du jugement ne laisse aucun doute quant au caractère politique du procès :
« Agir comme le fait Vincent Reynouard crée un grave trouble à l’ordre public, l’idée première qui le guide visant en réalité à instaurer l’anarchie et à livrer la société aux théories philosophique et politique les plus folles de quelques individus voulant s’affranchir de tout processus démocratique présidant à son gouvernement [...]. Le trouble à l’ordre public est d’autant plus grand que les théories de Vincent Reynouard sont fondées, quoi qu’il en dise, sur l’antisémitisme.[...] La gravité de l’atteinte à l’ordre public justifie qu’une peine sévère d’emprisonnement ferme soit prononcée à son encontre eu égard à l’absence totale de prise en compte des sanctions antérieurement prononcées à son encontre pour les mêmes motifs et aux risques certains de réitération de l’infraction à partir du moment où le condamné revendique son statut de hors-la-loi. Pour que le prosélytisme négationniste de Vincent Reynouard soit combattu au plus fort et que ses idées anarchiques ne puissent davantage prospérer au détriment de l’ordre social, il importe d’ordonner la publication du dispositif de la présente décision dans les conditions définies a dispositif du présent jugement. »
La convocation devant la chambre des appels correctionnels de la cour d’appel de Caen révèle une impatience certaine de la justice à voire le « youtubeur » révisionniste derrière les barreaux. En effet, le procureur général écrit :
« Tout renvoi de l’affaire sera exclu compte-tenu de l’importance du dossier de sa fixation à une audience spécialement dédiée. »