C’est du jamais vu. À la fin d’une séance infernale, le baril de pétrole coté à New York pour livraison en mai a terminé pour la première fois lundi sous les zéro dollar, les investisseurs et spéculateurs étant prêts à payer pour s’en débarrasser faute de stockage.
Ce contrat expirant mardi à la clôture, ceux qui en détiennent doivent trouver des acheteurs physiques au plus vite. Mais comme les stocks ont déjà énormément gonflé aux États-Unis ces dernières semaines, ils ont été contraints de brader leurs prix pour convaincre des acheteurs.
Le baril de 159 litres de pétrole brut coté à New York, qui s’échangeait encore à 60 dollars en début d’année et à 18,27 dollars vendredi soir, a finalement terminé à -37,63 dollars. Il n’était jamais tombé en dessous de 10 dollars depuis la création de ce contrat en 1983. […]
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[…] Le marché du pétrole connaît de fortes chutes depuis des semaines alors que les restrictions de déplacements dans de nombreux pays et la paralysie de nombreuses économies à cause de la crise du coronavirus ont fait fondre la demande. Et les investisseurs s’attendent à pire encore puisqu’une profonde récession s’annonce dans le monde.
Côté offre, le marché a été inondé de pétrole à bas coût après que l’Arabie saoudite, membre éminent de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), a lancé une guerre des prix avec la Russie pour obtenir un maximum de parts de marché. Les deux pays ont mis un terme à leur différend au début du mois en acceptant, avec d’autres pays, de réduire leur production de près de 10 millions de barils par jour pour stimuler les marchés touchés par le virus.
Mais les prix ont continué à dégringoler quand il est devenu clair que les réductions promises ne suffiraient pas à compenser l’effondrement de la demande. […]
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