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Plan Trump : après la panique, l’analyse

Après l’annonce de Trump sur la hausse des droits de douane, qui a créé un choc mondial, surtout pour la presse occidentale mainstream – le peuple, ça lui passe au-dessus de la tête –, le temps est venu d’analyser, à froid, les conséquences réelles ou possibles de ce changement économique majeur.

 

Certes, l’annonce sonne la fin de la mondialisation, du moins de l’organisation du commerce mondial qui tenait depuis plusieurs décennies, mais ce n’est pas la fin du monde. Petit à petit, des analystes viennent pondérer la panique qui a touché les journaux, et particulièrement les journaux français, plus par antitrumpisme que par rationalité économique. Cela a aussi touché les marchés, comme un tsunami asiatique.

 

 

C’est ce qu’explique ce monsieur, qui en profite pour faire sa pub, avec le bull run. Le mouvement de panique sur les places financières ferait partie du plan, qui consiste à attirer les investisseurs vers les obligations américaines.

 

 

Le même raisonnement, en un peu plus étayé, et en version originale (avec l’accent indien) : il manque aux USA 2 000 milliards de dollars de revenus en 2025 (6 000 milliards de dépenses pour 4 000 milliards de recettes), une somme qu’ils devront emprunter.

L’idée de Trump est d’abord de réduire les dépenses de l’État fédéral ; c’est chose faite avec le Doge de Musk, et la fin de l’USAID. Ensuite, il s’agit d’augmenter les recettes par la hausse des tarifs douaniers, sans (trop) craindre les répliques des pays touchés, grâce à l’attractivité économique américaine, premier pays consommateur du monde. Le but est d’inciter les entreprises qui exportent aux USA et qui ne veulent pas payer 20 % de droits de douane à venir s’installer sur place. C’est déjà le cas de patrons de PME françaises dans le secteur des vins et spiritueux (4,5 milliards d’euros d’exportations par an pour la filière).

La suite, le cercle vertueux des emplois et des rentrées fiscales malgré la hausse des prix, n’est évidemment pas prouvé, mais c’est le pari trumpien. C’est sur ce risque que la gauche va frapper en disant que Trump va faire payer le consommateur.

 

 

Charles Gave prend l’exemple d’une multinationale US qui aura intérêt à ne plus passer par de l’optimisation fiscale... Le rapatriement ou la baisse du profit : c’est ainsi que Trump piège les GAFAM !

 

 

Alors, coup de poker génial ou dangereux ? Nous le verrons très rapidement avec les mouvements des grandes entreprises. Pour l’instant, même si on peut imaginer un petit délit d’initiés, Saadé (CMA-CGM) et Arnault (LVMH) ont déjà mis un pied aux USA, comme s’ils savaient...

 

The big picture, par Alain Soral

 






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51 Commentaires

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  • #3517067
    Le 7 avril à 15:26 par Trick
    Plan Trump : après la panique, l’analyse

    Après Weinstein, Epstein, maintenant il veut se faire Larry Finkelstein (Black Rock), à quand BHLestein, et autres membres vampires, suceurs de sang du monde entier à travers la FED (dieu du dollar !)

     

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  • #3517071
    Le 7 avril à 15:37 par anonymous19
    Plan Trump : après la panique, l’analyse

    Je n’ai rien à dire.
    Bravo ! C’est un exploit.

     

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  • #3517100
    Le 7 avril à 16:56 par aa-
    Plan Trump : après la panique, l’analyse

    Pour comprendre qui tient le manche, il faut comparer les narratifs médiatiques des cracks d’avril 2020 (covid19) et d’avril 2025 (tarifs Trump). En avril 2020 le CAC40 a perdu 2400 points et on en a pratiquement pas parlé. Pour l’instant, en avril 2025, le CAC40 n’a perdu que 1400 points et c’est l’hystérie.

     

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  • #3517117
    Le 7 avril à 17:49 par Generaldo
    Plan Trump : après la panique, l’analyse

    Bof comme explication.
    Les producteurs de vin de Bordeaux vont produire au Kentucky ? De Champagne au Colorado ? Les t-shirts vendus chez Wall Mart, 19$ seront fabriqués par des ouvriers new yorkais payé au coût de 30$ de l’heure minimum ? Je crois que la stratégie de Trump est de tuer les marchés financiers pour revenir à plus de rationalité. Et c’est pour ça qu’il a failli être assassiné. Le projet était déjà dans les cartons.

     

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    • #3517927
      Le 9 avril à 18:04 par PL
      Plan Trump : après la panique, l’analyse

      Tout chef de gouvernement doit mettre fin aux déficits commerciaux qui provoquent du chômage et de l’endettement. Il n’y a que deux solutions : baisser les salaires ou augmenter le prix des marchandises importées.

      Si la France n’exportait plus de Bordeau et de Champagne aux USA, ça n’aurait aucune importance parce qu’il n’y a pas de surproduction, les prix baisseraient et ce les Français en boiraient plus.

      Les exportations de la France vers les USA, c’est 1,5 % du PIB de la France qui est déficitaire, donc c’est insignifiant pour les USA.
      Le taux de 20% est appliqué aux pays de l’UE à cause des exportations allemandes, si la France sortait de l’UE son taux tomberait à 5%.

       
  • #3517144
    Le 7 avril à 18:56 par Paul82
    Plan Trump : après la panique, l’analyse

    "comme s’ils savaient"

    Nous n’avons pas de preuves, mais on peut envisager sérieusement cette hypothèse, tant chez les multinationales américaines qu’européennes.

     

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  • #3517175
    Le 7 avril à 20:27 par Économe
    Plan Trump : après la panique, l’analyse

    Le dollar pèse près de deux tiers des réserves mondiales
    Le Dollar est présent dans 87 % des transactions.
    Les USA sont le seul pays du monde à pouvoir commercer en dollar : tout est facturé en dollar.
    Le dollar attire les placements : 72 monnaies ancrées sur le dollar.
    40 % de la dette mondiale est libellée en dollar.
    90 % des opérations sur le marché des changes impliquent le dollar.
    Le FMI a indiqué que 59 % de toutes les réserves des banques étrangères sont libellées en dollars américains.
    La fin de Bretton Woods et la crise de 2008 n’ont pas modifiés l’attrait pour le dollar considéré comme une valeur refuge.
    Dans la mesure où ce leader est animé par une responsabilité à l’égard du monde et a les moyens d’intervenir afin d’assurer la régulation de l’économie mondiale.
    Le dollar assure même une 4ème fonction de la monnaie internationale qu’on appelle bouclage de circuit financier mondial. Il équilibre les capacités et besoins de financement globaux.
    Même en cas des multiples crises financière (asiatique, argentine, Mexique et 2008) le dollar ne faiblit pas.
    Depuis la fin de Bretton Woods, les accords de Jamaïque ont permis que chaque pays puisse choisir leur régime de change, pour autant énormément de pays restent arrimés au dollar.
    Pour que des non-résidents détiennent du dollar, le pays doit être en déficit commercial.
    Mais ce n’est pas un problème, d’une part, les états unis sont la seule puissance à pouvoir s’endetter vis-à-vis de l’étranger dans leur propre monnaie. Une partie de la création monétaire européenne et asiatique à servit à financer la croissance américaine.
    Les Etats-Unis s’endettent dans leur propre monnaie, sans risque de change. Le déficit ne pose alors aucun problème.
    La crise financière de 2008 a rendu le dollar encore plus largement utilisé. En 2017, les banques du Japon, de l’Allemagne, de la France et du Royaume-Uni détenaient davantage d’engagements libellés en dollars que dans leur propre monnaie.
    L’interdépendance s’est accrue alors qu’elle devait se réduire. Par exemple la hausse du dollar entre 1979 et 1985 à impacter négativement la croissance et l’emploi en Europe, de même pour la politique de rigueur monétaire américaine qui a eu des effets défavorables sur les pays du tiers monde (crise du Mexique en 1982).
    La stagflation est la situation d’une économie qui souffre simultanément d’une croissance économique faible ou nulle et d’une forte inflation, avec le 1er choc pétrolier, elle s’est banalisé …

     

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    • #3517262
      Le 8 avril à 06:13 par Kal
      Plan Trump : après la panique, l’analyse

      C’est intéressant votre développement.

      La création de l’euro devait faire contrepoids au dollar. Il n’en a rien été.

      Les BRICS essaient de se "dédollariser". Ça ne marche pas.

      Le dollar servant comme monnaie de change internationale offre l’avantage de pouvoir s’endetter à l’infini avec l’émission en continue de monnaie (planche à billet).

      Trump sait ce qu’il fait : les pays qui vont ralentir leurs exportations libellées en dollars vont poursuivre l’utilisation du billet vert dans leurs échanges intra étatiques.

      Tout change pour que rien ne change !

       
    • #3517369
      Le 8 avril à 10:15 par paramesh
      Plan Trump : après la panique, l’analyse

      Les BRICS essaient de se "dédollariser". Ça ne marche pas.




      bien sûr que ça marche et même plutôt bien. le problème du dollar est qu’il est possédé en grande majorité par les brics, (ils ont été payés pour leurs exportations avec cette monnaie de singe. donc ce sont ces pays qui tiennent le dollar car si le dollar s’effondre trop vite (avant que les réserves en dollars des brics ne soient converties dans des investissements à l’étranger) les réserves de ces pays fondront. donc si le dollar tient c’est parce que c’est l’intérêt des possesseurs terminaux de la dette US (Chine et pays producteurs de pétrole). Et donc cela ne tient qu’à un fil. regardez comment la Chine se débarrasse petit à petit de ses réserves en dollars, c’est une véritable stratégie financière à long terme et rien ne pourra l’arrêter, (les autres suivront ou commencent déjà à suivre))

       
  • #3517198
    Le 7 avril à 21:33 par chip
    Plan Trump : après la panique, l’analyse

    Pour l’instant ça n’a pas l’air de se passer comme "prévu", les Treasury Bonds à 10 ans remontent au-dessus des 4,2% (ils ont pris plus de 5,3% aujourd’hui). Est-ce que la Chine et d’autres se débarrassent de leur dette US pour lutter contre les taxes de Trump ? Le financement du déficit est en tout cas plus cher ce soir pour l’équipe Trump.

     

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  • #3517208
    Le 7 avril à 22:07 par Tissé
    Plan Trump : après la panique, l’analyse

    Voyez la derniere video de Grenier de l’éco de Charles Sannat.
    C’est magistral de démonstration de ce que veut faire Trump. Il veut l’argent planqué dans les paradis fiscaux par les multinationales qui enjambent toutes les lois des nations.

     

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    • #3517600
      Le 8 avril à 21:36 par Patriote5775
      Plan Trump : après la panique, l’analyse

      Trump est un patriote. Faisons lui confiance. Trump se bat pour nous. Laissons lui du temps. Attendons les actes. On ne peut pas prévoir à l’avance son plan qui nous est inconnu en apparence, et qui nous aménera à l’émancipation. Trump n’est pas un mondialiste Talmudo-Sioniste comme Biden.
      De plus, comme le font remarquer les patriotes, le Liberation Day sera peut être la secousse qu’il faut à l’Europe pour se réveiller économiquement, et devenir plus forte industriellement. Elon Musk nous à prouvé qu’ils sont de notre coté avec son projet Make Europe Great Again (MEGA). C’est une partie d’échec en cinq dimensions, et les patriotes, guidés par Trump, en sortirons vainqueurs.
      Ce qu’il nous faut en France, c’est un Poutine français. Il nous faut une union des patriotes, contre la secte mondialiste. Je sais que certains doutent, mais à force de douter de tout, on finit par douter de celui qui doute. Faisons confiance au plan.

       
    • #3517661
      Le 9 avril à 05:12 par anonyme
      Plan Trump : après la panique, l’analyse

      Où t’as vu un amerloque "se battre pour nous " ? 1944/45 ne t’a pas suffit pour comprendre ?

       
    • #3517664
      Le 9 avril à 05:15 par anonyme
      Plan Trump : après la panique, l’analyse

      Trump se bat pour nous ? Comme en 1917 et 1944 ? T’as vu les résultats ?

       
    • #3517811
      Le 9 avril à 12:11 par Comm’en terre
      Plan Trump : après la panique, l’analyse

      @Patriote : c’est un message sérieux ? Parce que Trump exige que l’UE lui achète son pétrole et son gaz.

       
  • #3517210
    Le 7 avril à 22:18 par JB
    Plan Trump : après la panique, l’analyse

    Et le projet chinois de rupture avec le dollar du coup ?
    Ca capote ?

     

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  • #3517362
    Le 8 avril à 10:01 par PL
    Plan Trump : après la panique, l’analyse

    En France, les productions intérieures sont taxées à 20% de TVA, et exonérés si elles sont exportées à l’étranger, on se demande pourquoi.

    Aux USA, il n’y a pas de TVA.
    Les droits de douanes de 20%, c’est l’instauration d’une TVA qui porte sur les produits importés et pas sur la production intérieure.

    Donc c’est très bien.

     

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    • #3517548
      Le 8 avril à 18:20 par Alençon
      Plan Trump : après la panique, l’analyse

      ha dis donc ! j’ avais pas bien réalisé cette donnée pro-business..
      Donc après renseignements complémentaires , il n’ y a pas de TVA fédérale , mais des "sale-tax" plafonnées à 9% (le rêve !), qui permettent aux états de faire de la politique fiscale chez eux .
      Quand on cumule les écarts de prélèvements avec chez nous , on comprend mieux , la liberté qu’ on les ricains d’ investir sur leur protection sociale ou pas..
      Et combien dirais-tu qu’ il reste à un producteur de richesse sur 10$ gagné après fiscalité , par rapport à chez nous (emploi marchand seulement , pas fonc.) ?

       
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