Dans le même article, le directeur de l’Ofpra nous apprend que l’année 2017 constitue un « niveau historique » en matière de demandes d’asile, et qu’il ne s’agit « pas d’un afflux massif ».
On conseille à Philippe Vandel de mettre Pascal Brice en couverture du prochain Tout et son contraire.
En 2017, la France a enregistré un peu plus de 100 000 demandes d’asile. « Un niveau historique », selon Pascal Brice, directeur général de l’Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides).
Il y avait moins de 20 000 demandes en 1981, année la plus ancienne pour laquelle l’Ofpra a fourni des données.
Les demandes d’asile ont augmenté de 17 % l’an dernier, atteignant 100 412 au total, après une progression de 6,5 % en 2016. Une hausse « soutenue » même si « ce n’est pas un afflux massif », estime Pascal Brice.
- Pascal Brice, directeur général de l’Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides)
« Cela confirme que la France est dans les tout premiers pays de la demande d’asile en Europe », notamment derrière l’Allemagne qui s’attend à un peu moins de 200 000 dossiers cette année.
Toutefois, pour avoir une vision exhaustive, il faut ajouter à ces chiffres ceux des migrants n’ayant pas encore déposé leur dossier à l’Ofpra. La première étape de la procédure se fait en effet en préfecture, qui examine si les personnes relèvent d’un autre pays européen pour leur demande (au titre du règlement « Dublin »).
Dans une circulaire fin novembre, Gérard Collomb estimait qu’« aujourd’hui, près de 52 % des demandeurs » relevaient de cette procédure « Dublin ».
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L’an dernier, le premier pays d’origine des demandeurs d’asile a en effet été l’Albanie, avec 7 630 demandes (hors mineurs accompagnants), soit une hausse de 66 %. L’Albanie étant considéré comme « d’origine sûre », l’Ofpra n’a accordé sa protection qu’à 6,5 % des demandeurs.
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On observe une forte progression des ressortissants de pays d’Afrique de l’Ouest et francophone, notamment des Ivoiriens dont le nombre a plus que doublé (3 243) parmi les demandeurs d’asile et des ressortissants de République démocratique du Congo (+15 %, à 2 941).
« Cela reflète le phénomène des traversées via la Libye vers l’Europe », commente le responsable de l’Ofpra.