C’est une séquence qui n’étonnera personne sur ce site. Mélenchon, invité à l’émission de « service public » Dimanche en politique le 17 novembre 2024, affronte la « journaliste » Sophie de Ravinel et sa « carte blanche », un pauvre nom de rubrique. Sophie, peut-être à cause de sa particule et de ses ancêtres, est remontée comme une pendue contre le gauchiste.
Pour les paresseux ou les lâches, la séquence qui tourne sur les réseaux sociaux est ici :
Mélenchon quand on lui demande s'il va quitter Twitter à cause de la désinformation :
« Si on doit fermer les sites marqués par la désinformation, on peut supprimer la moitié de la TV publique et les 3/4 des TV privées. »
[Via @mconstantdosset] pic.twitter.com/PiCflIs1YW
— Wcrt L (@L_Wcrdt) November 17, 2024
Pour les résistants ou les courageux, on a prévu l’émission entière. Ravinel débarque comme une furie à 20 h 43, donc.
La Ravinel, c’est une synthèse. Pour elle, Twitter-X c’est de la « désinformation ». Mélenchon lui répond avec un à-propos mordant que de ce point de vue, sa chaîne n’est pas en reste.
Ravinel : Une petite question rapide, Elon Musk. C’est le site, le réseau Twitter dont vous vous servez beaucoup, X absolument, anciennement Twitter, euh, est-ce que vous envisageriez de quitter dans votre communication, dans votre stratégie du parti, du mouvement, de quitter Twitter, de quitter X ?
Mélenchon : On n’en a pas parlé. On verra, mais moi je suis sur la ligne on va partout. Parce que y en a pas un meilleur que l’autre.
Ravinel : Même si c’est de la désinformation ?
Mélenchon : Pardon ?
Ravinel : Même si c’est un site marqué par de la désinformation d’un proche de Donald Trump ?
Mélenchon : Ben si on doit fermer les sites marqués par de la désinformation, on peut supprimer la moitié de la télé publique et les trois-quarts des télés privées.
C’est alors que la Ravinel fait un mouvement de tête, qui marque la contrariété. Fin du jeu. On nous signale dans l’oreillette qu’elle a un compte X, ainsi que l’émission...
Le degré de tocardisme atteint par les sbires du SPA dépasse l’imagination. On se dit que le vendeur de fromages du coin est plus lucide et plus impartial que cette furia normopathe. On a des discussions politiques plus intéressantes avec les commerçants et les paysans que ce que promet cette Ravinel. Et son chef ne vaut pas mieux, quand il rappelle à Méluche, comme si ce dernier l’ignorait, que Musk est « proche de Trump ». Purée, quelle découverte ! Ah, si on n’avait pas le service public idiovisuel, qu’est-ce qu’on ferait, serait ? Rien.
On ne va pas passer notre vie à relever les inepties de ces gens-là, on regrette juste de voir notre fric durement gagné partir dans la poche de ces escrocs, s’ils sont conscients de leur désinformation massive, sinon de ces idiots. Escrocs et/ou idiots, y a pas d’alternative. Dans les deux cas, c’est dur de devoir les subventionner, alors qu’il y a plein de gens compétents au chômage. Et de gens bien qui bossent, pour qui c’est dur. C’est le moment de placer une citation de Bukowski.
« Comment diable un homme peut-il se réjouir d’être réveillé à 6 h 30 du matin par une alarme, bondir hors de son lit, avaler sans plaisir une tartine, chier, pisser, se brosser les dents et les cheveux, se débattre dans le trafic pour trouver une place, où essentiellement il produit du fric pour quelqu’un d’autre, qui en plus lui demande d’être reconnaissant pour cette opportunité ? »
Ramer pour nourrir 10 000 Ravinel
C’est vrai, si on creuse un peu, c’est absurde, mais faut bien bouffer. On espère que les 16 000 employés – une division d’infanterie ! – du SPA, qui comprend la radio, la télé et l’INA, ont conscience du racket qui nous est imposé pour les engraisser.
Le petit César du Château, qui ratisse le moindre centime pour boucler ses budgets déficitaires, veut faire une compression de cette armée mexicaine d’idiots/escrocs (on met les techniciens de côté), qui ont tout de suite pris les armes. Pas touche au grisbi, salope !
L’émission anti-Mélenchon date de mi-novembre, mais on voit que le vieux singe avait de la suite dans les idées. Son vœu de faire tomber Barnier a été exaucé, et le RN l’a aidé dans cette machination.
Cependant, si Mélenchon veut faire tomber Macron, le dernier domino derrière le Premier ministre, le RN ne veut pas de cela, car il a plus de poids avec un président affaibli, voire à la ramasse. Et c’est Marine qui mène le jeu.
Si LFI et le RN s’unissaient aujourd’hui, évidemment que le pays pourrait être sauvé de la strangulation néolibérale, c’est-à-dire de l’emprise de la Banque. Mais c’est là où le CRIF intervient, avec deux outils (qui sont liés) : la fracture droite/gauche, et le cordon sanitaire.
On voit pourtant que ces deux armes ont du plomb dans l’aile : l’union provisoire droite-gauche (on ne parle pas du centre) a fait tomber Barnier, et le cordon sanitaire est passé de droite à gauche, ce qui montre une certaine fébrilité du pouvoir profond...
Pour mémoire : Mélenchon face à Benyamin le petit
« Le débat peut pas être que ce qui vous arrange ! »
C’était le 28 janvier 2024, Jean-Luc Mélenchon affrontait le petit israéliste de BFM TV, qui ne faisait pas du journalisme, mais de la propagande pour l’armée israélienne. Le débat sur la situation IP commence à 36’24.