Les hostilités devraient cesser en Syrie. Les États-Unis et la Russie, annoncent lundi dans un communiqué commun, un cessez-le-Feu dans le pays samedi à minuit, heure locale (23 heures vendredi, heure française). Cet arrêt des combats ne devraient pas concerner le groupe État islamique ainsi que le Front al-Nosra, la branche d’al-Qaïda en Syrie. A cette occasion, les présidents Barack Obama et Vladimir Poutine se sont entretenus.
« La cessation des hostilités s’appliquera aux parties prenantes au conflit syrien qui ont indiqué qu’elles respecteront et appliqueront les termes » de l’accord, ajoute le communiqué. Ces parties ont jusqu’au 26 février, 12 heures localement, pour faire part, aux États-Unis ou à la Russie, de leur adhésion à cet accord. L’opposition au régime de Bachar al-Assad a déjà annoncé qu’elle accepterait ce cessez-le-feu mais sous certaines conditions : la levée des sièges des villes syriennes, la libérations des prisonniers rebelles, l’arrêt des bombardements des civils et la livraison d’aide humanitaire.
Dans le même temps, le régime de Damas a annoncé la tenue d’élections législatives le 13 avril prochain, alors qu’il n’y a pas eu de scrutin de ce type depuis 2012.
« Signe d’espoir »
Immédiatement, le secrétaire général de l’ONU a salué ce « signe d’espoir pour la population syrienne ». L’accord « contribue à créer un environnement propice à la reprise des négociations politiques » en Syrie, interrompues depuis début février, a estimé Ban Ki-moon.
Le secrétaire général de l’ONU a, toutefois, « exhorté les parties prenantes à le respecter ». Il a également assuré qu’il « reste beaucoup de travail à faire pour l’appliquer ». Précisant que les services du médiateur onusien, Staffan de Mistura, « sont prêts à soutenir la mise en place de l’accord, à la fois à Damas et à Genève », dans un conflit qui a fait plus de 260 000 morts et poussé à la fuite plus de la moitié de la population du pays.
Paris a indiqué vouloir être « très vigilant » quant à l’évolution de la situation. « Un accord a été trouvé. Nous sommes en train d’en examiner les détails. Il y a urgence à ce qu’il soit mis en oeuvre ; nous serons très vigilants sur sa mise en oeuvre de bonne foi par toutes les parties concernées », a déclaré depuis Kiev le ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault.
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Sous réserve de l’acceptation du cessez-le-feu par les membres de l’opposition anti-Assad en présence, le président russe Vladimir Poutine dévoile le plan de cessation des activités militaires établi avec le président américain Barack Obama.
« En ce qui concerne Daech, le Front al-Nosra, et les autres groupes terroristes reconnus comme tels par le Conseil de sécurité des Nations unies, ils sont totalement exclus du régime de cessation des actions de combat, les frappes contre eux seront poursuivies. »