Voici le communiqué de presse diffusé par Maître Damien Viguier.
Politique criminelle en Syrie et au Dombass : destitution de François Hollande
Paris, le 11 décembre 2015 – Deux femmes victimes en Syrie et au Donbass ont, par la voix de leur avocat, adressé à chaque parlementaire français une demande afin que François Hollande soit traduit devant la Haute Cour.
Il s’agit de deux femmes. L’une, syrienne, a été violée devant son mari, l’autre, habitante du Dombass, a vu sa maison subir des bombardements qui ont tué deux de ses enfants et son mari, blessés ses deux autres enfants et lui ont fait perdre un bras.
Ces faits de nature criminelle sont les conséquences directes des agissements de François Hollande.
Un dixième des parlementaires de l’une ou l’autre Chambre peut prendre l’initiative de la procédure de destitution de François Hollande en déposant une Proposition de résolution de réunion de la Haute Cour.
MPI TV a filmé l’appel à destituer François Hollande lancé par Maître Viguier :
Maître Damien Viguier interroge une jeune femme syrienne qui a été séquestrée, battue, violée par les « rebelles modérés » soutenus et armés par la France :
Maître Damien Viguier interroge une jeune mère de famille ukrainienne du Donbass dont la famille a été décimée par les obus de l’armée « loyaliste » soutenue par la France :
Maître Damien Viguier a adressé aux députés le courrier suivant :
Monsieur le député,
Je m’adresse au représentant de la nation, au nom de Madame Anna TOUVE, de nationalité ukrainienne, civile résidant à Donetsk, et d’une jeune femme, elle aussi civile, résidant à Damas (Syrie), qui pour de compréhensibles raisons reste anonyme.
Le 26 mai 2015 à Gorlovka (Donbass) Anna TOUVE a perdu son mari et deux de ses enfants dans l’explosion d’obus tirés par les milices du régime de Kiev. Grièvement blessée, elle a perdu son bras gauche. Quant à la jeune femme syrienne, elle a été agressée en 2013, à son domicile, violée et torturée devant son mari par de prétendus rebelles au soi-disant régime syrien.
Mes deux clientes sont victimes d’une certaine conception des relations internationales. Conformément aux principes du droit, ce sont les hauts responsables militaires ou politiques qui doivent être sanctionnés, et par l’État dont ils relèvent.
Au sujet du Donbass, François Hollande a soutenu et encouragé un régime de fait, qui a pris le pouvoir de manière illégale, par la violence, à Kiev. Et dès lors il a fustigé toute tentative de libération de la part des régions de l’Est de l’Ukraine. Il ne cesse d’encourager les exactions contre les populations du Donbass.
Pour ce qui concerne la Syrie, le même François Hollande n’a eu de cesse, depuis sa prise de fonction, de relancer l’offensive contre l’État syrien. Il a reconnu des livraisons d’armes aux « rebelles ». Et les déclarations de son ministre des affaires étrangères, selon lesquelles « le Front al-Nosra fait du bon boulot », ont été dites, par les juridictions administratives, relever de la politique étrangère de la France.
Ces faits correspondent aux définitions que l’on donne du crime contre la paix et du crime de guerre, et il y a certainement un cas de complicité dans les crimes commis. La question se pose, devant l’Histoire, de notre responsabilité à tous, confrontés aux exactions que commettent ceux qui visiblement abusent de leur position et détournent la mission qui leur a été confiée.
D’après l’article 68 de la Constitution et la Loi organique du 24 novembre 2014, dans le cas de manquement aux devoirs d’un Président de la République manifestement incompatible avec l’exercice d’un mandat, une Haute Cour peut prononcer la destitution du chef de l’État. L’initiative de cette procédure vous appartient : un dixième des parlementaires de l’une ou l’autre chambre déposent sur le bureau de leur assemblée une proposition motivée de résolution portant mise en accusation et tendant à la réunion de cette Haute Cour.
C’est pourquoi Anna Touve et la jeune femme syrienne vous saisissent et vous prient instamment, Monsieur le député, de bien vouloir prendre cette initiative. Pour elles, mais aussi pour toutes les populations civiles, blessés, prisonniers, femmes, enfants, vieillards, qui souffrent dans leur chair du fait d’une politique criminelle que conduisent sous des dehors bonhommes des politiciens sans scrupules et d’un cynisme sans limite.
Je me tiens à votre entière disposition pour vous apporter tous éclaircissements et toutes précisions que vous jugerez utiles.
Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le député, l’expression de ma haute considération.
Damien Viguier