Le pouvoir s’est emparé de la santé. La santé publique, ça a toujours été au moins deux tiers de politique et un tiers de science – maintenant, c’est probablement moins que ça. Le pouvoir s’est emparé de la santé, et donc de ce qu’il faut dire pour la santé ; et donc c’est devenu le ministère de la Vérité. Ça, c’est un premier vrai problème, mais ce ministère de la Vérité, la compétence des gens de ce ministère de la Vérité est extrêmement limitée, parce que les bons ne font pas ça.
Le XXIe siècle n’est pas un siècle médicamenteux. En tout cas, c’est ce que je crois.
Je ne suis pas pessimiste, je suis observateur. Je pense qu’on est en phase de bascule du monde, on le voit bien. Nous, notre modèle, il est épuisé. J’imagine pas que l’on puisse mettre fin, nous, à notre propre modèle. On voit bien que la bascule est en train de se faire vers les BRICS, qui eux ne vont pas faire de la chimie pour faire des médicaments, faire des outils, réintroduiront sûrement chacun à leur manière des médecines traditionnelles, qui ont fait aussi leurs preuves depuis une centaines d’années – si ça soulage les gens, ça soulage les gens, le Kerala, maintenant, a une espérance de vie comparable à celle des États-Unis…