Les personnels soignants solides sur le plan émotionnel ? Pas toujours, non :
aux urgences, il en est qui finissent leur tour de garde en pleurant ; beaucoup sont dans un très sale état, c’est remonté jusque dans une commission sénatoriale il y a quelques semaines, par l’entremise d’un urgentiste qui tirait très fort la sonnette d’alarme ;
j’ai un contact qui a confronté un peu sévèrement, il y a environ un an, un médecin généraliste à l’inutilité du masque conventionnel contre la propagation du virus, dans le cabinet médical de ce dernier ; le médecin a fondu en larmes (il savait, mais se conformait et incitait à la conformation, par peur de la coercition).
Le personnel soignant a subi la pression de coercition des autorités politico-sanitaires, notamment du conseil du désordre des médecins (on ne peut plus décemment l’appeler Conseil de l’ordre depuis des années), incitant au respect de règles iniques pouvant induire la dégradation de l’état de santé de leurs patients voire leur mort, les incitant aussi à fermer leur gueule, au risque de perdre jusqu’à leur capacité d’exercer.
Par ailleurs, il ne faut pas minimiser, chez le personnel soignant, l’influence sociale générale tendant à la conformité (ce que met en évidence l’expérience de Asch sont parle Didier Raoult, cf. l’article dédié sur Wikipédia). Il y a eu (il y a moins maintenant, avec les révélations qui se sont accumulées) beaucoup de personnel soignant complètement à la masse, y compris chez les médecins : des gens formés au par-coeur, ayant parfois bien du mal à faire des inférences déductives correctes.
Au conformisme social, à la lâcheté, il convient parfois de rajouter le principe de cupidité. Nombreux sont les médecins, au fil des décennies passées, qui ont été achetés par l’industrie via la fourniture d’un simple bloc-notes accompagné d’un stylo, remis en mains propres par un représentant de commerce venu faire la promotion d’un médicament — sans même la nécessité de se voir offrir un voyage pour un colloque —, en échange d’un accueil favorable à l’incitation à prescrire ledit médicament. Dans le cas de la crise COVID, le seuil de cupidité permettant la corruption s’est accru en continu (seuls les plus cupides, soudoyés par des conflits d’intérêt manifestes, sont concernés), étant donné la gravité de la crise et des conséquences judiciaires possibles.