Le négationniste Vincent Reynouard a été condamné aujourd’hui à deux mois de prison pour complicité de contestation de crime contre l’Humanité, et ce en récidive, pour un article paru en mai 2011 dans l’hebdomadaire d’extrême droite Rivarol. Le directeur de la publication du journal, Fabrice (dit Jérôme) Bourbon, a quant à lui été condamné à 2000 euros d’amende avec sursis.
Le 27 mai 2011, Rivarol avait publié un article de Vincent Reynouard, intitulé « Lettre ouverte aux défenseurs de DSK ». Il établissait un parallèle entre les accusations d’agression sexuelle dont Dominique Strauss-Kahn a fait l’objet à New York, soulignant des « anomalies dans la version officielle », et la Shoah.
« Le révisionnisme m’a appris qu’il peut y avoir des apparences trompeuses et des versions officielles dont la solidité reste illusoire », écrivait Reynouard. « L’auteur de l’article », a estimé le tribunal correctionnel de Paris, « suggère que l’extermination des juifs européens par les nazis pourrait (...) ne pas avoir eu lieu ».
Les juges de la 17e chambre ont également sanctionné un autre passage de l’article, dans lequel l’auteur commençait par affirmer qu’il pourrait citer « des dizaines » d’« étrangetés et anomalies ».
Enfin, les prévenus ont été relaxés pour le contenu d’un troisième passage. Déjà condamné en 2008 par la cour d’appel de Colmar à un an d’emprisonnement et 20.000 euros d’amende pour contestation de crimes contre l’Humanité, le tribunal a décidé de faire à son encontre une « application ferme de la loi pénale ».