L’affaire du niqab au volant, qui a dévié sur un débat autour de la polygamie, ne cesse de faire des vagues dans la classe politique. Lors d’une réunion avec des députés UMP mercredi 28 avril, le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux a indiqué que le père de la femme verbalisée avait contacté la gendarmerie pour des violences présumées sur sa fille.
La polémique s’est polarisée autour de la polygamie supposée de Lies Hebbadj, le conjoint de la femme au niqab. Brice Hortefeux avait envoyé une lettre à son collègue Eric Besson pour lui demander d’étudier l’éventuelle déchéance de la nationalité française de Lies Hebbadj pour cause de polygamie et de fraude aux aides sociales. Dans une conférence de presse lundi 26 avril, Lies Hebbadj avait déclaré que la polygamie « n’est pas interdite en France, ni dans l’islam, peut-être dans le christianisme, mais pas en France ».
En écho à ce débat qui s’enlise, le blogueur Guy Birenbaum ressort une vieille interview de Carla Bruni-Sarkozy... qui défend la polygamie. Les déclarations de la première dame, qui sonnent aujourd’hui très étrangement, sont parues dans Le Figaro en février 2007, avant que Carla Bruni ne rencontre le Président :
Je suis fidèle… à moi-même ! (Elle rit.) Je m’ennuie follement dans la monogamie, même si mon désir et mon temps peuvent être reliés à quelqu’un et que je ne nie pas le caractère merveilleux du développement d’une intimité. Je suis monogame de temps en temps mais je préfère la polygamie et la polyandrie.
Dans cette interview, Carla Bruni poursuit sa métaphysique du couple avec pour seul solgan : « vivre, vivre, vivre » :
Je ne cherche pas particulièrement l’établissement des choses : l’amour et le couple ne me rassurent pas. Je ne me sens jamais en couple, pourtant j’ai un amoureux que j’aime et qui vit avec moi. C’est mon côté garçon. [...] Je suis quand même complètement femme avec ces sentiments supposés féminins qui m’envahissent parfois : la responsabilité, la culpabilité, le remords. Et puis ça passe et je redeviens cette espèce de kamikaze qui ne veut qu’une chose : vivre, vivre, vivre !
« Je me demande si Brice Hortefeux, Éric Besson et consorts se souviennent de cette interview… », conclut malicieusement Guy Birenbaum.