Dans une interview donnée au tabloïd allemand Bild am Sonntag le 6 juillet dernier, Hillary Clinton s’est exprimée sur Vladimir Poutine, le qualifiant d’homme « dangereux ».
Actuellement en tournée en Europe pour la sortie d’un livre destiné à mettre sur orbite sa candidature aux primaires démocrates pour les élections présidentielle de 2016, Hillary Clinton nous gratifie chaque jour de déclarations toujours plus outrancières. Ainsi l’ex-secrétaire d’État des États-Unis (2009-2013), répondant à une question sur la crise ukrainienne, a déclaré à propos de Vladimir Poutine :
« Je pense qu’il peut être dangereux […]. Un homme comme Poutine va toujours jusqu’à la limite. Il essaie toujours de tester la résistance des autres […]. L’Occident doit répondre par une réaction commune à sa dernière agression en Ukraine. »
Avec la morgue et le dédain de ceux qui se croient tout permis, Mme Clinton a ensuite qualifié Vladimir Poutine de « client coriace, au cuir plutôt épais ». Pour « client », entendre homme à éliminer, selon le mode opératoire étasunien classique en matière de politique extérieure.
Une politique menée au nom d’une lutte imaginaire contre « le terrorisme » et au prétexte fallacieux des « droits de l’homme » et de la « protection des populations civiles », qui s’est, dans tous les cas, traduite par une déstabilisation irrémédiable de régions entières du globe (Moyen-Orient, Afrique). Un interventionnisme aussi arrogant qu’irresponsable dont résultent des situations chaotiques à l’origine de centaines de milliers voire de millions de morts suite a des agressions menées à des milliers de kilomètres du territoire étasunien, comme en Afghanistan, en Irak, en Libye, dans un rapport de forces très abusivement asymétrique.
Dans le même temps, depuis l’arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine au pouvoir en 1999, la Russie n’a menée aucune opération militaire en dehors de ses frontières.