Depuis que le médiateur de l’UE dans le dialogue de Belgrade et de Pristina Robert Cooper a reporté la suite de ces négociations pour septembre, la crise a commencé au Kosovo. Depuis le blocage des marchandises de Serbie centrale, via la fermeture des passages administratifs jusqu’à la session extraordinaire du Parlement.
A la veille des entretiens d’aujourd’hui avec les autorités serbes et les représentants des Albanais du Kosovo, Cooper a laissé entendre que la suite du dialogue était la seule manière d’éliminer les causes de la situation aggravée actuelle au Kosovo. Plus de détails de la plume de Mirjana Nikolic.
Le chef du team négociateur de Belgrade dans le dialogue avec Pristina Borislav Stefanovic a signalé avant le dernier cycle de négociations que dans la suite du dialogue il y aurait des pressions sur la Serbie pour qu’elle reconnaisse l’indépendance du Kosovo et sorte pleinement de manière institutionnelle du Kosovo.
Il a répété que dans ce but était fréquente la confiscation de documents des Serbes au Sud de la rivière Ibar. Début juillet à Bruxelles ont été atteints les premiers accords de la Serbie et du Kosovo et ceci sur la liberté de mouvement, les registres, et en principe sur les diplômes de faculté. On savait que le problème serait l’atteinte d’un compromis concernant la reconnaissance du sceau douanier.
En reconnaissant qu’il existe la douane du Kosovo, la Serbie reconnaîtrait qu’il existe l’Etat du Kosovo et c’est là que s’est produit l’arrêt dans les négociations. C’est pourquoi le report de la suite du dialogue en ce moment-là semblait logique, afin de laisser du temps aux deux parties pour parvenir à un compromis.
Les évènements connus ont suivi et de nombreux analystes et hommes politiques ont pensé que l’arrêt du dialogue n’était pas par hasard. Les Albanais du Kosovo ont légalisé jusqu’à présent chaque violence physique et juridique qu’ils ont commise au Kosovo.
Les pays qui les ont reconnus leur ont reconnu tout le territoire, y compris le Nord de la province, et ils ont laissé la situation des Serbes aux futures négociations et au développement de ladite „jeune démocratie“. Le pouvoir du Kosovo a profité de l’arrêt dans les négociations pour tenter par la force de réaliser ce qu’il n’a pas pu réaliser.
Bien que l’Europe et les Etats-Unis aient affirmé que la prise des passages administratifs dans le Nord a été effectuée sans accord avec la communauté internationale, les forces de la Kfor et de la MINUK ont eu une attitude tout à fait contraire. Les forces militaires se sont mises ouvertement au service des autorités du Kosovo, y compris les litiges inutiles lorsque les représentants du gouvernement de Serbie Borislav Stefanovic et Goran Bogdanovic passaient la ligne administrative.
A la session extraordinaire du Parlement de Serbie sur la situation au Kosovo, le président Boris Tadic a laissé entendre que le principal but de la Serbie était de sauvegarder la paix car seule une politique pacifique puisse apporter les résultats dans la lutte pour la protection des intérêts de Serbie et du peuple serbe.
Les sources diplomatiques européennes estiment qu’il serait très difficile d’obtenir le soutien des autorités à Pristina au „retour à la situation antérieure“, avant l’envoi de la police spéciale de Pristina sur les passages administratifs. Belgrade l’a souligné à plusieurs reprises comme condition pour la suite du dialogue.
Cependant, les négociations doivent être menées beaucoup plus sérieusement. L’UE doit approcher plus sérieusement les thèmes, mais aussi définir clairement le rôle du médiateur Robert Cooper.
La déclaration de la chef du team négociateur de Pristina Edita Tahiri que Borislav Stefanovic n’est pas l’homme adéquat pour les négociations ou les menaces du sommet du pouvoir du Kosovo que les représentants du gouvernement serbe doivent être arrêtés dans le Nord du Kosovo ne sont certainement pas favorables au dialogue.