Yann Moix vient de remporter le prix Renaudot 2013 pour son roman Naissance, un pavé de 1142 pages édité chez Grasset.
Le Figaro dresse une recension élogieuse de l’œuvre :
« D’abord quatre-vingt-cinq pages sur la naissance physique du narrateur bombardé par les anathèmes et malédictions de ses parents. C’est un intarissable chœur ligué pour que l’enfant meure.
Heureusement, chez Moix, le tragique est indissociablement lié au burlesque. L’absence de prépuce du bébé entraîne des consultations bouffonnes chez le médecin, l’abbé, le rabbin. Est-il juif ou non ?
Mais ce paravent de drôlerie ne peut cacher un enjeu plus profond. Le narrateur ne veut pas naître de ses parents mais choisir son père spirituel : un certain Marc-Astolphe Oh, une des vedettes du livre à égalité avec le père. C’est le parrain du petit martyr !
Le père biologique est un parano, un mégalo négatif, le parrain, un parano, un mégalo positif, séducteur sempiternel, ébouriffé bavard dont la rhétorique hilarante booste le maelström, avec un bluffant final en Éros et Thanatos qui résume toute l’affaire : le paradis et l’enfer. »
Chose curieuse, tous les articles et reportages consacrés à cet événement culturo-mondain oublient de mentionner certains passages de la biographie de l’auteur... Cet extrait de l’entretien d’Alain Soral de juin 2012 devrait permettre de compléter le brillant travail des journalistes :
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