En réponse à l’ABM US la Russie va créér vers 2018 le nouveau missile lourd intercontinental ballystique, a déclaré le commandant des forces des missiles stratégiques Serguéy Karakaév.
Ce missile utilisera le combustible liquide et remplacera le missile ballystique SS-18 nommé en Occident « Satan ».
Ces plans sont apparus en 2010 mais leur réalisation était liée aux facteurs politiques, avant tout aux progrès des négociations Russie-USA sur l’ABM. Pour le moment il est décidé que la base du groupement des missiles sera constituée de missiles plus légers « Yars », dit le rédacteur en chef de la revue Défense nationale Igor Korotchenko.
« Je pense que le rôle principal sera joué par les missiles à combustible solide « Yars » basés au sol et dans les abris souterrains. Le destin du missile balistique lourd à combustible liquide dépend, d’une part des négociations sur l’ABM, et d’autre part des questions économiques, à savoir peut-on financer simultanément les missiles à combustible solide et ceux à combustible liquide ? »
Des experts estiment que les missiles intercontinentaux balistiques tant légers que lourds basés dans les abris souterrains sont très vulnérables. Voici l’opinion du général de brigade à la retraite, chercheur à l’institut de l’économie mondiale et des relations internationales Vladimir Dvorkine.
« Je pense que l’élaboration du nouveau missile à combustible liquide est une mauvaise idée, car il ne pourra être utilisé que lors du premier coup, ce qui est tout à fait improbable dans les relations des membres du club nucléaire : Russie, USA, Chine, France et Grande-Bretagne ».
Le déploiement par la Russie d’un nouveau groupement des missiles n’est justifié que lors de la guerre froide, chose impossible aujourd’hui.