Le chef de l’État sortant en Équateur, Rafael Correa, a été réélu dimanche à la présidentielle dès le premier tour, selon trois sondages ainsi qu’un premier décompte officiel des résultats. Il obtiendrait entre 56 et 61 % des suffrages.
Les trois sondages, publiés quelques minutes après la fermeture des bureaux de vote, créditent M. Correa de la victoire sur son principal rival, le banquier Guillermo Lasso, qui obtiendrait 21 % des voix, a rapporté la télévision équatorienne.
Selon le premier décompte officiel partiel portant sur le dépouillement de 38 % des bulletins de vote, le président sortant est crédité de 56% des suffrages contre 24 % à son adversaire.
Pour l’emporter au premier tour, M. Correa devait obtenir plus de la majorité des suffrages ou encore 40 % des voix avec une avance d’au moins dix points sur son rival direct.
Au pouvoir depuis 2007 puis réélu en 2009 après l’adoption d’une nouvelle Constitution, Rafael Correa a bénéficié des divisions de l’opposition, qui présentait au total sept candidats différents.
La révolution continue
« Merci pour cette confiance. Nous ne vous décevrons jamais, cette victoire est la vôtre », a lancé M. Correa, depuis le balcon du palais présidentiel à Quito, sous lequel se sont rassemblés plusieurs milliers de militants en liesse.
« Cette révolution, personne ne l’arrête. Nous sommes en train de faire l’histoire », a encore déclaré le chef de l’État.
Les Équatoriens étaient aussi appelés aux urnes pour désigner leurs représentants au Parlement. Les premiers résultats ne sont pas encore connus. En Belgique
Issu d’une famille modeste du port de Guayaquil, dans le sud-ouest de l’Équateur, M. Correa a obtenu des bourses d’études en Belgique et aux États-Unis, où son père a été détenu pour avoir servi de « mule », nom donné aux passeurs de drogue.
Le président réélu assure enfin ne pas vouloir « personnaliser » son projet. « Rien ne me dérange davantage que de voir quelqu’un se dire “Correista” », a confié ce fervent catholique qui a promis, à la fin de son dernier mandat, de s’installer en Belgique, le pays de son épouse, une discrète institutrice au lycée français de Quito.