Suite aux interdictions prononcées hier par l’État français de permettre à Dieudonné de se produire en public, Nyon songe à en faire autant.
Il y a deux jours, les autorités nyonnaises affirmaient ne pas vouloir interdire l’humoriste controversé français Dieudonné de jouer au Théâtre de Marens les 3, 4 et 5 février prochains, laissant la responsabilité aux spectateurs de se faire un avis sur les propos tenus par ce dernier.
Mais les évènements d’hier à Nantes (le Conseil d’État français, la plus haute juridiction administrative du pays, a déjugé en urgence le tribunal administratif de Nantes qui avait, lui-même, déjugé la préfecture après qu’elle a interdit Dieudonné de jouer en public) ont changé la donne.
Municipal de la culture, Olivier Mayor s’explique : « La stratégie qui avait prévalu jusque-là doit être revue à la lumière des décisions prise par l’État français. Nous en parlerons lundi en séance de Municipalité et prendrons une décision, tout en essayant de savoir quelles seraient les conséquences juridiques d’une décision d’interdire Dieudonné. »
En somme, Nyon ne veut, et ne peut, se permettre, si Dieudonné est interdit partout en France, d’être le seul lieu où l’humoriste controversé ait le droit de parler publiquement. Olivier Mayor appelle d’ailleurs les instances du pays à se positionner : « Ce problème ne peut pas être de la seule responsabilité de Nyon. Ca nous dépasse complètement. »