Egalité et Réconciliation
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Répression en vue contre les nationalistes serbes

Les nationalistes serbes dérangent. Ils dérangent tellement que le gouvernement en place à Belgrade, composé de socialistes, libéraux et sociaux-démocrates européistes, entend bien les éradiquer très prochainement.

Le déclencheur de tout cela aura certainement été le succès des manifestations en Serbie pour commémorer les dix ans de l’agression injustifiée des Occidentaux et de leur bras armé l’OTAN contre la Serbie en 1998-1999. Le 24 mars dernier, à l’appel du mouvement 1389, d’Obraz, du Parti radical serbe, de Liberté, Dverispske et des Tchetniks du Monténégro ainsi que des mouvements nationalistes russes Obraz et Jeune Russie, plus de 10.000 personnes se sont rassemblées dans le calme à Belgrade pour dénoncer cette politique criminogène qui a amené à la création d’une authentique zone grise de non-droit international dans la province historique serbe du Kosovo.

Après avoir brûlé le drapeau de l’UE, symbole selon eux de la déchéance physique, religieuse, morale, identitaire et civilisationnelle qui menace à la fois les peuples russe et serbe, nombre d’organisateurs de cette manifestation historique n’ont pas hésité à dénoncer clairement le principal danger pour la Serbie et la Russie que représentent les organisations non gouvernementales financées par l’Occident qui parrainent ouvertement le « ministère des droits de la personne et des minorités », créé en Serbie fin octobre 2000, structure qui est devenue une sorte d’officine de toutes les déviances, favorisant notamment la « Gay parade » et la ré-islamisation des zones à forte présence musulmane en Serbie (Sandjak, Vallée de Presevo).

Eradiquer Obraz

Après avoir mis à la tête de la BIA, la police politique du régime de Tadic, le 17 juillet dernier l’avocat Sasa Vukadinovic, bien décidé à faire des « services » un pilier du pouvoir politique en charge de faire entrer la Serbie à marche forcée dans l’euroland, voilà que Marko Karadzic, secrétaire d’État au ministère des Droits de la personne et des minorités, vient de demander au Parquet général de Belgrade de vérifier la constitutionnalité et la légitimité d’Obraz, le mouvement de jeunesse nationaliste, très en pointe dans les manifestations de soutien au Kosovo serbe et à l’intégrité territoriale de la Serbie. L’objectif avoué est d’aboutir à l’interdiction pure et simple de ce mouvement contestataire qui regrouperait plusieurs milliers d’activistes.

En 2005 déjà, le ministère de l’Intérieur (MUP) de Serbie avait mis Obraz sur la liste des associations « subversives » aux côtés de groupes assez folkloriques comme Nacionalni stroj (groupuscule largement composé de skinheads). Jusqu’à présent, la Serbie était relativement préservée de ce type d’attitude antinationale, même si, depuis le coup d’Etat d’octobre 2000, amenant au pouvoir à Belgrade une clique européiste ouvertement hostile au patriotisme, nombre de mesures avaient progressivement été prises pour restreindre l’opinion nationaliste serbe sous toutes ses formes.

Lois liberticides

Depuis quelques semaines, les premières conséquences de ce tournant idéologique obèrent clairement la liberté d’expression dans ce pays. Le Parlement de Belgrade a adopté mercredi 25 mars le projet de loi dit « anti-discriminations » qui définit un cadre législatif pour protéger « tous les citoyens de Serbie, quelle que soit leur orientation politique, religieuse, sexuelle ou leur état de santé physique ou mental ». Malgré le dépôt de plus de 400 amendements par les députés de l’opposition et notamment par ceux du Parti radical (SRS) et du Parti démocratique de Serbie (DSS), la loi a été adoptée par la coalition gouvernementale. Cette loi, qui avait provoqué de violentes réactions dans l’opinion publique, avait été retirée de la procédure parlementaire sur demande des communautés religieuses. Les députés du SRS (droite nationale) et du DSS (centre droit) ont souligné que les droits de tous les groupes menacés n’étaient pas garantis dans cette loi, notamment les minorités non-albanaises sur le territoire du Kosovo occupé. De plus, cette disposition législative fait la part belle aux groupes activistes ethno-religieux, comme les islamistes du Sandjak de Novi Pazar ou les extrémistes pan-albanais de la Vallée de Presevo. A noter que cette loi liberticide est soutenue par les séparatistes hongrois de Voïvodine alliés inconditionnels du gouvernement.

Il s’agit en fait de mesures destinées à stigmatiser toute forme d’opinion patriotique, nationale et identitaire au sein de la vie politique du pays, et de mettre progressivement en avant une préférence étrangère, voire ethno-communautariste, et de favoriser des manoeuvres ouvertement séparatistes en Voïvodine, au Sandjak et dans la Vallée de Presevo, selon les exigences de lobbies euro-mondialistes antinationaux qui se multiplient et se renforcent dans les couloirs du pouvoir belgradois depuis octobre 2000.

« La liberté est derrière nous », reconnaissent désormais les patriotes serbes. Reste à savoir comment ils comptent s’y prendre pour la reconquérir.