Le gouverneur de l’État de New York, le démocrate Andrew Cuomo, a « harcelé sexuellement plusieurs femmes, dont d’anciennes et actuelles fonctionnaires de l’État », selon les conclusions d’une enquête indépendante demandée par la justice, a annoncé mardi la procureure de l’État de New York, Letitia James.
« Les enquêteurs ont constaté que les actions du gouverneur Cuomo » avaient « violé de multiples lois fédérales et d’État, ainsi que les propres politiques écrites de la chambre exécutive », a expliqué Letitia James lors d’une conférence de presse. Le rapport d’investigation attribue à Andrew Cuomo des gestes déplacés, « des baisers et des étreintes non désirées », ainsi que « des commentaires inappropriés ».
Selon les conclusions de l’enquête, le gouverneur et son personnel ont « aussi pris des mesures de représailles à l’encontre d’au moins une employée pour avoir témoigné », a indiqué un communiqué du bureau de la procureure.
« Enfin, l’équipe exécutive du gouverneur a favorisé un environnement de travail toxique qui a rendu possible le harcèlement et une ambiance de travail hostile », ajoute le bureau.
Selon Letitia James, il appartient au gouverneur lui-même de « tirer les conclusions » de l’enquête.
Interrogée sur le fait de savoir s’il devait démissionner, elle a ajouté : « la décision appartient au gouverneur de l’État de New York. Le rapport parle pour lui-même. »
Le gouverneur, qui avait nié les accusations quand elles avaient été rendues publiques, avait longuement été entendu par les enquêteurs le 17 juillet.
Andrew Cuomo avait gagné en popularité pour sa gestion de la pandémie de coronavirus, dont New York avait été l’épicentre américain au printemps 2020, mais les accusations de harcèlement l’ont par la suite affaibli.
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