Faubourg de Béthune : taux de chômage 32 %, 27 % des ménages au RSA, à 85 % locataires, 80 % de logements sociaux, 16 % de nationalité étrangère. C’est le commentaire sobre sous les images de l’incendie de l’école maternelle lilloise.
Faubourg de Béthune : taux de chômage 32%, 27% des ménages au RSA, à 85% locataires , 80% logements sociaux, 16% de nationalité étrangère... #étonnant pic.twitter.com/PwWrQK1lWz
— R Zolwer (@rZolwer) April 23, 2021
Vivre (sans homme) avec 558 euros par mois
Pendant ce temps, ça manifeste dans toute la France contre la réforme – comprendre la réduction des indemnités – de l’assurance chômage.
MANIF CONTRE LA RÉFORME DE L'ASSURANCE-CHÔMAGE
Après un rassemblement, place Sébastopol, à côté du théâtre occupé par les intermittent-es en lutte, un cortège festif dynamique a parcouru la ville pour protester contre cette réforme qui va accentuer la précarité. pic.twitter.com/llrCf0A1yM— Union Communiste Libertaire Lille (@UCLLille) April 17, 2021
Demain à 14h place d'Italie pour la manif contre la réforme de l'assurance chômage, le collectif Cgt Monoprix IDF sera présent pic.twitter.com/5KYegfZ4Hj
— Collectif Cgt Monoprix Idf (@cgt_idf) April 22, 2021
Ceci pour dire que malgré la dictature sanitaire, une partie de la France sociale se réveille, et que le futur des classes populaire va être de plus en plus précaire, aléatoire, dur. Le réveil des endormis, c’est ce que prophétise l’avocat et Gilet jaune François Boulo. Un réveil contrarié et contenu par la peur de l’avenir, que le gouvernement entretient à souhait :
« Si je dois formuler des prédictions, avec toutes les réserves que cela implique, je pense qu’il va être compliqué de mobiliser dans cette période. Beaucoup de gens ont peur pour leurs intérêts économiques. Je parle là des gens de base qui ont peur de perdre leur emploi, de voir leur entreprise fermer. » (Sputnik)
On parle bien sûr de réveil social, pas de réveil national, qui lui, est interdit par le Système médiatico-politique. C’est pour ça qu’on a l’impression que ces manifs (dites sociales) ne servent à rien, à part à se sentir un peu plus forts contre l’adversaire, un adversaire toujours très nébuleux : le capitalisme, le grand patronat, le gouvernement. Malgré ces mobilisations récurrentes, le résultat est toujours le même : les manifestants aboient, la caravane néolibérale passe.
Exemple de manifestation aussi sympathique que stérile :
Confiné le mécontentement social ? Grosse Manif contre la Réforme d'Assurance‑Chômage à 14h, Place d’Italie à Paris. Un avant-goût de l’ambiance au théâtre de l’Odéon. 1/4 pic.twitter.com/SOUgaXVXQO
— William Irigoyen (@IrigoyenWilliam) April 23, 2021
Ceci n’est pas une critique de l’engagement et encore moins pas un appel à la violence ou à la radicalisation de la lutte politique, mais depuis 50 ans que la gauche et l’extrême gauche manifestent, presque tous les acquis sociaux ont été décousus, ou déconstruits, pour reprendre l’expression du Petit Dictateur.
Des écoles et des églises brûlent. mais l’incendie social n’est toujours pas là. Pourtant, le bois est sec, très sec. Quel sera le mégot, le détonateur du réveil français ?