L’idée déjà ancienne de la création d’un Institut de la culture rom au sein des institutions européennes a été réactivée par une déclaration conjointe entre le président du Conseil de l’Europe, Thorbjørn Jagland, et Georges Soros, ici en tant que président de l’Open Society Foundation [1].
Une consultation libre a ainsi été lancée par l’Alliance pour un institut de la culture rom, une ramification du Conseil de l’Europe, en vue d’une mise en place prochaine.
Dans leur déclaration, Georges Soros et le président du Conseil de l’Europe justifient la création d’un tel institut par la nécessité d’offrir aux Roms une tribune pour exprimer et partager leur culture ( « leurs arts, leurs musiques, leur tradition unique »). Il s’agira par ailleurs, bien entendu, d’influencer les mentalités pour combattre les discriminations. L’autre heureuse conséquence de la mise en place de cette institution serait aussi de permettre aux Roms de retrouver une « confiance », « l’estime de soi », et « la fierté », ambition pour le moins étonnante quand on sait combien toute expression d’appartenance nationale est honnie par nos institutions européennes. La culture rom présente visiblement un intérêt singulier, à en croire l’éloge qui en est fait dans les articles et vidéos officielles assurant la promotion de cette initiative [2].
Les contribuables, ces individus ronchons toujours pleins de préjugés, ne sont pourtant pas tellement de cet avis. Un sondage de 2013 suggère que 70 % des Français se disent « préoccupés » par la présence de Roms sur le territoire. 88 % des sondés se déclarent « opposés » à l’installation d’un camp sauvage aux abords de leur domicile [3]. 77 % des Français avaient approuvé l’invective de Valls en septembre 2013, qui avait déclaré que « les Roms ont vocation à rentrer en Roumanie » [4]. Visiblement, la culture rom est plus appréciable de loin, depuis un beau bureau du Conseil de l’Europe, que de près.
Si la question des Roms témoigne du gouffre entre les élites politico-médiatiques et la population, elle illustre aussi l’écrasante et dédaigneuse domination des autorités européennes sur la souveraineté nationale. Il est de plus en plus souvent dit et écrit, le plus sérieusement du monde, que les Français devraient s’accommoder de la présence de Roms chez eux, car les expulsions, en plus d’être chères, sont inefficaces, les concernés pouvant revenir légalement sans Visa depuis 2002 [5].