Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a expliqué ce lundi pourquoi Vladimir Poutine n’avait pas tout de suite félicité Joe Biden pour sa victoire à la présidentielle américaine, alors qu’il l’avait fait immédiatement pour Donald Trump. La contestation annoncée des résultats en est la cause, selon lui. (Sputnik)
La prudence russe n’a pas freiné en revanche les élans amoureux du quai d’Orsay, les diplomates français étant pour leur majorité atlanto-sionistes, c’est-à-dire pro-américains mais de cette Amérique mondialiste qui traite ses partenaires en larbins. Esprit de soumission, de traîtrise ou de sottise, on n’a pas la réponse. Peut-être un peu des trois.
Sputnik là encore souligne que les diplomates français ont renoué les liens avec des diplomates qu’ils connaissaient déjà puisqu’il s’agit en partie de ceux d’Obama. Le président français, faisant partie lui aussi de la grande famille euromondialiste (avec Merkel l’Allemande et Conte l’Italien), s’est empressé de féliciter le pseudo vainqueur proclamé par la presse mais pas encore par les urnes...
Les Américains ont désigné leur Président. Félicitations @JoeBiden et @KamalaHarris ! Nous avons beaucoup à faire pour relever les défis d’aujourd’hui. Agissons ensemble !
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) November 7, 2020
Toujours aussi mauvais dans la vision, ou alors aveuglé par son idéologie mondialiste, le président français pourrait avoir une mauvaise surprise avant le 20 janvier 2021, jour de la passation de pouvoir entre le 45e et le 46e président des États-Unis, tant la justice s’intéresse aux cas de fraude dans les États décisifs.
En coupant un à un ses fils avec l’UE et avec l’OTAN, l’Amérique de Trump a pourtant mis les Européens assez brutalement sur les rails de l’autonomie, ce dont les dirigeants précités ne veulent visiblement pas. Alors que les peuples européens sont en demande de moins de supranationalité et de plus de souverainisme, voici que leurs dirigeants se précipitent de manière risquée dans les bras du candidat de l’OTAN, c’est-à-dire de la mise au pas économique des démocraties européennes en plus de leur manipulation militaire contre le pseudo danger russe.
Entre M. Biden et M. Poutine, il existe même un passif personnel. En 2011, depuis Moscou, l’Américain avait estimé publiquement que Vladimir Poutine, alors Premier ministre, ferait mieux de ne pas revenir à la présidence, « pour lui et pour son pays ». Une offense et une tache indélébile. En octobre 2019, Joe Biden avait été plus offensif encore : « Poutine sait que, si je deviens le président des États-Unis, ses jours de tyrannie et de menaces contre nous et les pays d’Europe centrale sont terminés. »
Surtout, une présidence Biden annonce le retour d’une politique américaine plus cohérente et le resserrement des alliances traditionnelles autour de Washington. Ces quatre dernières années, Moscou a su profiter des errements de la présidence Trump, du relatif retrait américain à l’affaiblissement du multilatéralisme. Un signal parmi d’autres du changement annoncé : le 28 octobre, quelques jours avant l’élection, Joe Biden prévenait qu’il prendrait des sanctions contre l’autocrate biélorusse Alexandre Loukachenko, objet d’une contestation populaire importante, mais soutenu par la Russie. Pour comparaison, en 2016, Donald Trump s’interrogeait sur une possible reconnaissance de l’annexion de la Crimée… (Le Monde)
Trump a mené le combat pour son pays contre l’État profond (qui ne lui a fait aucun cadeau depuis novembre 2016), les eurodirigeants mènent eux un combat pour l’Empire...
On rappelle à tout hasard qu’aux États-Unis, les contacts entre un candidat et un pays étranger avant élection sont très mal vus. Mais ce qui a été reproché à Trump avec la Russie (un soufflé qui s’est dégonflé) n’a pas l’air de déranger les médias occidentaux quand il s’agit de Biden, la marionnette anti-Trump pas encore élue présidente !