Seize pays exportateurs de pétrole, membres de l’OPEP comme l’Arabie saoudite, et non-membres comme la Russie, se sont réunis dimanche à Doha, capitale du Qatar. Leur objectif est de s’engager sur un gel de la production de pétrole à son niveau de janvier, pour six mois, afin de redonner du lustre au baril affecté par la surproduction qui sévit depuis dix-huit mois.
Chacun voit midi à sa porte. L’Arabie saoudite (10,2 millions de barils/jour), plus gros producteur de pétrole parmi les membres de l’OPEP, avait suscité quelques espoirs de redressement du cours du baril en acceptant de se réunir ce dimanche, à Doha, avec les autres membres de l’organisation et d’importants exportateurs non-membres de l’OPEP comme la Russie (11,2 millions de barils). Mais son geste de bonne volonté a tourné court.
Alors qu’un avant-projet d’accord prévoyait dimanche matin un gel de la production pour six mois au niveau atteint en janvier dernier, le royaume aux gigantesques réserves et au prix d’extraction extrêmement bas a jeté un froid. Riyad a affirmé dimanche n’être prêt à geler sa production que si tous les membres de l’OPEP acceptaient ce gel jusqu’au mois d’octobre. Une position qui a entraîné un report de la réunion. Et dans l’après-midi, un nouveau projet beaucoup moins contraignant était sur la table.
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Un membre de l’OPEP, l’Iran, est en effet dans une situation particulière. [...] Téhéran produisait 4 millions de barils par jour avant la mise en place des sanctions occidentales. [...] En janvier dernier, juste avant la levée des sanctions, la production perse n’atteignait que 2,9 millions de barils par jour. Pour Téhéran, il est hors de question de retenir cette référence pour geler sa production car cela reviendrait à la priver du bénéfice de la levée des sanctions.