"L’OTAN prépare un blitzkrieg (guerre-éclair) au Kosovo qui lui permettra d’écraser la résistance serbe dans la région. Au cours des prochaines semaines, elle va provoquer une nouvelle agression, plus importante que celle du 17 mars dernier. Les limites autour de Kosovska Mitrovica seront fermées, les leaders serbes seront arrêtés, les Serbes seront désarmés et la ville sera remise aux Albanais du gouvernement. Etant donné que la frontière entre le Kosovo et l’Albanie n’existe pas, ce plan assurera définitivement la partie nord de la "Grande Albanie". Les leaders américains et albanais ont conclu un "deal" selon lequel les nouvelles frontières seront sécurisées par l’OTAN. Tout ce que j’ai vu au cours de ma dernière visite au Kosovo prouve que cet accord, que nous avons découvert dans les documents secrets de l’UNMIK, existe réellement", affirme Scott Taylor dans une interview à Glas Javnosti. Taylor est un reporter canadien qui suit la crise du Kosovo depuis des années et est l’auteur de plusieurs livres sur les Balkans. Il dit que rien de ce genre ne s’est produit auparavant. L’UNMIK et l’OTAN connaissent la vérité sur les souffrances des Serbes et la création de la Grande Albanie, mais ils entendent se conformer au diktat de l’Amérique.
"J’ai rencontré cette fois-ci un grand nombre de gens de l’UNMIK, dit Taylor, qui savent la vérité et ont apprécié la situation. Ils transmettent leur opinion, mais leurs suggestions sont ignorées. Ils savent ce qui est réellement arrivé le 17 mars, et ils le dénoncent. Aujourd’hui ils voient qu’un nouveau plan existe et ils cherchent à faire savoir à d’autres ce qui les attend – peut-être pour apaiser leurs consciences. Voici ce qu’ils disent : ils ont été expulsés et les bâtiments des douanes ont été incendiés. Maintenant, ils sont revenus, et les troupes américaines et françaises sont en place pour fermer les barrières douanières. Ils vont utiliser la police de l’UNMIK, avec le consentement de la KFOR, pour arrêter les leaders serbes de façon à provoquer les Serbes. Leur but est de susciter une réaction – on se rappelle ce qui est arrivé la dernière fois, mais cette fois-ci ils veulent riposter avec plus de force. Pour cette action, ils vont se servir des troupes polonaises et ukrainiennes qui déclencheront une attaque militaire de Mitrovica. Le but est d’éliminer la direction serbe et d’organiser une provocation qui leur permettra de déclarer la "loi martiale" en isolant la partie serbe de Mitrovica et en désarmant les Serbes pendant que les limites de la ville seront fermées. Ensuite, on remettra Mitrovica au gouvernement.
Le plan de prise en main
Le document de Galluci (le chef de l’UNMIK pour le secteur de Mitrovica) dit qu’il n’y a même pas eu un essai de permettre le retour de la police gouvernementale serbe : cela a été un problème mort-né. Les Occidentaux savaient que les Serbes s’y opposeraient, et c’est exactement le genre de provocation qu’ils recherchent, qui leur fournira le prétexte d’avoir recours à une force additionnelle. Ils sont venus à l’idée de faire appel aux Polonais et aux Ukrainiens parce que ces derniers ont manifesté de la sympathie pour les Serbes. Si les Serbes résistent, l’idée est que cela noircira l’image des Serbes en Pologne et en Ukraine. Ils ont concocté une stratégie qui les fera gagner sur tous les plans – elle laissera les Serbes sans chefs et sapera leur soutien international.
La proximité des élections serbes
Les élections arrivent et le Kosovo est un problème important pour tous les intéressés. Si les Occidentaux résolvent le problème en enfermant Mitrovica, déploient les Albanais et maintiennent aux douanes les renforcements de la KFOR, aucun politicien serbe ne pourra gagner avec une campagne de combat contre l’OTAN. Les Serbes peuvent être autodestructeurs, mais pas à ce point-là. C’est pourquoi on veut en finir vite. Pénétrer les enclaves une à une est un long processus. Si on élimine Mitrovica, les enclaves sont finies : elles se dessècheront et disparaîtront.
Le "Wild West"
Au Kosovo, plus personne ne sait qui est responsable. L’UNMIK est pratiquement hors course, elle n’a plus de raison d’être parce que sa mission était d’assurer l’application de la résolution 1244, qui n’existe plus. La KFOR, dont la charge était de protéger l’ONU et la résolution 1244, s’est convertie en protectrice du Kosovo indépendant. Le soldat allemand de l’OTAN à qui j’ai parlé, qui en est à son troisième tour de service au Kosovo, dit que l’OTAN ne se retirera en sécurité du Kosovo que dans un minimum de dix ans, parce qu’on ne constate aucun progrès. Eulex a les hommes qu’il faut, mais veut que la région soit nettoyée avant d’en prendre le contrôle.
L’évolution de la situation
Les élections serbes sont centrées sur le maintien du Kosovo en Serbie. Les Américains savent que si l’électorat serbe montre que le nationalisme est en bonne santé, enlever quelque chose à quelqu’un ne fait qu’exacerber sa détermination. Ils comptent donc sur la fenêtre dont ils disposent entre le jour des élections et juin ou septembre, c’est-à-dire jusqu’à ce qu’un gouvernement soit formé assez fort pour assumer la situation à l’ONU. Ils ont tout l’été pour procéder au nettoyage. La Russie est une inconnue pour eux, parce que si elle réalise une opération comme celle de l’aéroport de Pristina, cela pourrait les éliminer de l’équation. On a à présent des pays qui ont reconnu l’indépendance, des pays qui ne l’ont pas reconnue et des pays qui hésitent encore. C’est un problème pour les Américains, les Allemands et les Britanniques, parce qu’ils sont en minorité dans le monde. Le monde musulman n’a pas accepté leur engagement au Kosovo. A côté de chaque drapeau kosovar, il y a un drapeau américain. Comment les Arabes, qui détestent tellement le "grand Satan", pourraient-ils accepter la création d’un satellite américain ? Les Albanais ne veulent pas se dissocier des Américains. Dans l’hôtel au milieu de Pristina figure une réplique de la statue de la liberté.
Le cerveau de l’opération
L’homme derrière le nouveau plan est celui qui a inspiré le 17 mars. Le but de l’agression était de tester les Serbes, de façon à mieux mettre au point la stratégie de la prise finale de Mitrovica et l’écrasement de la résistance serbe dans toute la région.
Tout le monde a les yeux fixés sur le champ de bataille de Mitrovica, sur ce que les Serbes peuvent faire, s’ils vont se battre et jusqu’où ils iront, quelles ont leurs chances. L’OTAN, c’est-à-dire les Américains, mène le projet, mais Larry Wilson, de la police de l’UNMIK, est le chef de gang. Il était un assistant, puis responsable de l’opération ; maintenant il est le "boss". Le 17 mars était son plan, aujourd’hui il en a un nouveau. Pour prouver ce que je dis, j’ai un document de Galluci, qui décrit la vieille tactique du dénombrement des armes : on lance une petite attaque et on voit ou sont les fusils. On en tire un plan. Voilà comment on a provoqué les Serbes, on les a testés, et maintenant on sait combien ils ont mis de temps à réagir, combien il faut mettre de gens dans la rue et comment il faut procéder Et l’attaque est prévue pour les prochains jours ou les prochaines semaines.
La Grande Albanie
Des preuves existent-elles que l’UNMIK et l’OTAN préparent activement et consciemment une Grande Albanie ? On en entend parler, mais tous les officiels de la planète se boucheront les oreilles et diront qu’il ne savent rien d’une Grande Albanie. Pourtant, quand on regarde autour de soi au Kosovo, on voit que tous les drapeaux sont albanais. Très peu représentent le Kosovo, et même dans ce cas, les drapeaux albanais à côté d’eux sont beaucoup plus grands. Ce qui se passe est évident. Les Albanais eux-mêmes n’ont jamais caché leurs intentions, et proclament leurs visées sur la Serbie du sud et la Macédoine. Leurs leaders ont passé des accords avec les Américains, et nos sources nous ont confirmé que Hashim Thaci, en compagnie du leadership régional comprenant Alija Ahmatija en Macédoine, a été convaincu dans une réunion de donner sa chance à l’OTAN. Ils ont convenu que les Albanais garderaient un profil bas et que l’OTAN prendrait le contrôle des frontières. Tout ce que j’ai vu au Kosovo le confirme, et montre le travail qu’a fait l’OTAN pour sa part de l’accord.
Mitrovica, et la chute de la province, sont les tests essentiels de la création de la Grande Albanie. J’espère qu’il n’y aura pas de victimes, mais il y aura sûrement une forte agression, parce qu’ils ne peuvent pas expulser les Serbes de Mitrovica sans les vaincre. Le test est important : si Mitrovica tombe, les enclaves tombent avec.
Selon ce que j’ai vu, la frontière sud du Kosovo est complètement ouverte. Je me suis rendu à un endroit où on pouvait la voir : la KFOR, qui devrait agir en police des frontières, se conduisait en régulateur de trafic, comme l’a dit en riant un chauffeur allemand. Il a dit que tous les véhicules passaient librement, la seule préoccupation étant d’éviter les bouchons.. Les routes sont largement ouvertes, et la drogue circule en toute liberté. Nous avons visité des villages gorani, Orchusa par exemple, ou nous n’avons trouvé aucune présence frontalière. Il n’y avait rien, ni tracé, ni barrière, juste un soldat allemand qui a montré d’un geste vague où devrait se trouver la ligne de démarcation.
Les Goranis sont loyaux à la Serbie. Ils reçoivent leurs pensions de Belgrade. Mais il est évident que le Kosovo et l’Albanie ne sont qu’un seul pays. Les Albanais d’Albanie non seulement complètent leur bétail en volant des vaches ou des chevaux au Kosovo mais, ce qui est très caractéristique, ils coupent librement du bois dans les forêts. Si le Kosovo considérait l’Albanie comme un pays voisin, il protégerait ses ressources, mais j’ai vu de mes yeux que les Albanais n’avaient aucun problème à se servir dans les forêts des Goranis et à exploiter la région, ce qui démontre qu’on est bien en Grande Albanie. L’OTAN sait ce qui se passe et affirme qu’elle a des véhicules qui peuvent escalader les flancs de collines et observer ceux qui volent assez bien pour voir la couleur de leurs yeux. On pourrait arrêter tout cela, m’a-t-on dit, mais personne ne veut le faire. L’OTAN en a les moyens, mais ne peut pas agir indépendamment du parlement kosovar, c’est-à-dire du leadership albanais. Tout le monde sait qu’il n’y a pas de frontières, mais personne ne veut les fermer. Nous avons toutes ces informations dans les documents secrets que nous avons reçus de nos sources de l’UNMIK.
La stratégie de la provocation
Les journaux albanais parlent de "volontaires" russes et albanais. Il n’y a pas de volontaires russes, mais l’OTAN a besoin de provocations pour prétexter son offensive, et c’est pourquoi on crie aux "indésirables" du côté albanais. Dans le passé, il y avait des extrémistes des deux côtés, et à mon avis les formations paramilitaires albanaises ont été créées pour s’opposer aux enclaves dans le cas où les Serbes de Mitrovica résisteraient. Mais je pense que cela desservirait la stratégie de l’OTAN et que le monde s’en apercevrait, si les médias disaient la vérité. L’OTAN va renouveler ce qui lui a réussi le 17 mars, quand un Ukrainien est mort et 63 hommes de l’OTAN ont été blessés. Ca, on l’a montré tout de suite, mais on n’a pas montré la violence contre les Serbes. Encore aujourd’hui, on se concentrera sur Mitrovica et les Serbes qui jettent des pierres.
Le 17 mars, les Occidentaux ont tâté l’opinion publique. Agresser les Serbes n’a pas touché beaucoup de monde, la sympathie allait entièrement aux soldats blessés de l’OTAN. Maintenant ils savent qu’ils peuvent recommencer.
La position russe
La Russie maintient avec force sa position que seulement 24 pays ont reconnu l’indépendance du Kosovo et que les autres ne l’ont pas fait. L’assemblée générale de l’ONU se tiendra en septembre, et si l’OTAN ne réussit pas à appliquer son plan d’ici-là, les Serbes auront une chance que reprennent les négociations sur la partition du Kosovo. Cela portera un coup à la position américaine si la Serbie propose une solution acceptable et démontre qu’elle paie toujours des pensions à des gens du Kosovo."
Source : http://www.b-i-infos.com
"J’ai rencontré cette fois-ci un grand nombre de gens de l’UNMIK, dit Taylor, qui savent la vérité et ont apprécié la situation. Ils transmettent leur opinion, mais leurs suggestions sont ignorées. Ils savent ce qui est réellement arrivé le 17 mars, et ils le dénoncent. Aujourd’hui ils voient qu’un nouveau plan existe et ils cherchent à faire savoir à d’autres ce qui les attend – peut-être pour apaiser leurs consciences. Voici ce qu’ils disent : ils ont été expulsés et les bâtiments des douanes ont été incendiés. Maintenant, ils sont revenus, et les troupes américaines et françaises sont en place pour fermer les barrières douanières. Ils vont utiliser la police de l’UNMIK, avec le consentement de la KFOR, pour arrêter les leaders serbes de façon à provoquer les Serbes. Leur but est de susciter une réaction – on se rappelle ce qui est arrivé la dernière fois, mais cette fois-ci ils veulent riposter avec plus de force. Pour cette action, ils vont se servir des troupes polonaises et ukrainiennes qui déclencheront une attaque militaire de Mitrovica. Le but est d’éliminer la direction serbe et d’organiser une provocation qui leur permettra de déclarer la "loi martiale" en isolant la partie serbe de Mitrovica et en désarmant les Serbes pendant que les limites de la ville seront fermées. Ensuite, on remettra Mitrovica au gouvernement.
Le plan de prise en main
Le document de Galluci (le chef de l’UNMIK pour le secteur de Mitrovica) dit qu’il n’y a même pas eu un essai de permettre le retour de la police gouvernementale serbe : cela a été un problème mort-né. Les Occidentaux savaient que les Serbes s’y opposeraient, et c’est exactement le genre de provocation qu’ils recherchent, qui leur fournira le prétexte d’avoir recours à une force additionnelle. Ils sont venus à l’idée de faire appel aux Polonais et aux Ukrainiens parce que ces derniers ont manifesté de la sympathie pour les Serbes. Si les Serbes résistent, l’idée est que cela noircira l’image des Serbes en Pologne et en Ukraine. Ils ont concocté une stratégie qui les fera gagner sur tous les plans – elle laissera les Serbes sans chefs et sapera leur soutien international.
La proximité des élections serbes
Les élections arrivent et le Kosovo est un problème important pour tous les intéressés. Si les Occidentaux résolvent le problème en enfermant Mitrovica, déploient les Albanais et maintiennent aux douanes les renforcements de la KFOR, aucun politicien serbe ne pourra gagner avec une campagne de combat contre l’OTAN. Les Serbes peuvent être autodestructeurs, mais pas à ce point-là. C’est pourquoi on veut en finir vite. Pénétrer les enclaves une à une est un long processus. Si on élimine Mitrovica, les enclaves sont finies : elles se dessècheront et disparaîtront.
Le "Wild West"
Au Kosovo, plus personne ne sait qui est responsable. L’UNMIK est pratiquement hors course, elle n’a plus de raison d’être parce que sa mission était d’assurer l’application de la résolution 1244, qui n’existe plus. La KFOR, dont la charge était de protéger l’ONU et la résolution 1244, s’est convertie en protectrice du Kosovo indépendant. Le soldat allemand de l’OTAN à qui j’ai parlé, qui en est à son troisième tour de service au Kosovo, dit que l’OTAN ne se retirera en sécurité du Kosovo que dans un minimum de dix ans, parce qu’on ne constate aucun progrès. Eulex a les hommes qu’il faut, mais veut que la région soit nettoyée avant d’en prendre le contrôle.
L’évolution de la situation
Les élections serbes sont centrées sur le maintien du Kosovo en Serbie. Les Américains savent que si l’électorat serbe montre que le nationalisme est en bonne santé, enlever quelque chose à quelqu’un ne fait qu’exacerber sa détermination. Ils comptent donc sur la fenêtre dont ils disposent entre le jour des élections et juin ou septembre, c’est-à-dire jusqu’à ce qu’un gouvernement soit formé assez fort pour assumer la situation à l’ONU. Ils ont tout l’été pour procéder au nettoyage. La Russie est une inconnue pour eux, parce que si elle réalise une opération comme celle de l’aéroport de Pristina, cela pourrait les éliminer de l’équation. On a à présent des pays qui ont reconnu l’indépendance, des pays qui ne l’ont pas reconnue et des pays qui hésitent encore. C’est un problème pour les Américains, les Allemands et les Britanniques, parce qu’ils sont en minorité dans le monde. Le monde musulman n’a pas accepté leur engagement au Kosovo. A côté de chaque drapeau kosovar, il y a un drapeau américain. Comment les Arabes, qui détestent tellement le "grand Satan", pourraient-ils accepter la création d’un satellite américain ? Les Albanais ne veulent pas se dissocier des Américains. Dans l’hôtel au milieu de Pristina figure une réplique de la statue de la liberté.
Le cerveau de l’opération
L’homme derrière le nouveau plan est celui qui a inspiré le 17 mars. Le but de l’agression était de tester les Serbes, de façon à mieux mettre au point la stratégie de la prise finale de Mitrovica et l’écrasement de la résistance serbe dans toute la région.
Tout le monde a les yeux fixés sur le champ de bataille de Mitrovica, sur ce que les Serbes peuvent faire, s’ils vont se battre et jusqu’où ils iront, quelles ont leurs chances. L’OTAN, c’est-à-dire les Américains, mène le projet, mais Larry Wilson, de la police de l’UNMIK, est le chef de gang. Il était un assistant, puis responsable de l’opération ; maintenant il est le "boss". Le 17 mars était son plan, aujourd’hui il en a un nouveau. Pour prouver ce que je dis, j’ai un document de Galluci, qui décrit la vieille tactique du dénombrement des armes : on lance une petite attaque et on voit ou sont les fusils. On en tire un plan. Voilà comment on a provoqué les Serbes, on les a testés, et maintenant on sait combien ils ont mis de temps à réagir, combien il faut mettre de gens dans la rue et comment il faut procéder Et l’attaque est prévue pour les prochains jours ou les prochaines semaines.
La Grande Albanie
Des preuves existent-elles que l’UNMIK et l’OTAN préparent activement et consciemment une Grande Albanie ? On en entend parler, mais tous les officiels de la planète se boucheront les oreilles et diront qu’il ne savent rien d’une Grande Albanie. Pourtant, quand on regarde autour de soi au Kosovo, on voit que tous les drapeaux sont albanais. Très peu représentent le Kosovo, et même dans ce cas, les drapeaux albanais à côté d’eux sont beaucoup plus grands. Ce qui se passe est évident. Les Albanais eux-mêmes n’ont jamais caché leurs intentions, et proclament leurs visées sur la Serbie du sud et la Macédoine. Leurs leaders ont passé des accords avec les Américains, et nos sources nous ont confirmé que Hashim Thaci, en compagnie du leadership régional comprenant Alija Ahmatija en Macédoine, a été convaincu dans une réunion de donner sa chance à l’OTAN. Ils ont convenu que les Albanais garderaient un profil bas et que l’OTAN prendrait le contrôle des frontières. Tout ce que j’ai vu au Kosovo le confirme, et montre le travail qu’a fait l’OTAN pour sa part de l’accord.
Mitrovica, et la chute de la province, sont les tests essentiels de la création de la Grande Albanie. J’espère qu’il n’y aura pas de victimes, mais il y aura sûrement une forte agression, parce qu’ils ne peuvent pas expulser les Serbes de Mitrovica sans les vaincre. Le test est important : si Mitrovica tombe, les enclaves tombent avec.
Selon ce que j’ai vu, la frontière sud du Kosovo est complètement ouverte. Je me suis rendu à un endroit où on pouvait la voir : la KFOR, qui devrait agir en police des frontières, se conduisait en régulateur de trafic, comme l’a dit en riant un chauffeur allemand. Il a dit que tous les véhicules passaient librement, la seule préoccupation étant d’éviter les bouchons.. Les routes sont largement ouvertes, et la drogue circule en toute liberté. Nous avons visité des villages gorani, Orchusa par exemple, ou nous n’avons trouvé aucune présence frontalière. Il n’y avait rien, ni tracé, ni barrière, juste un soldat allemand qui a montré d’un geste vague où devrait se trouver la ligne de démarcation.
Les Goranis sont loyaux à la Serbie. Ils reçoivent leurs pensions de Belgrade. Mais il est évident que le Kosovo et l’Albanie ne sont qu’un seul pays. Les Albanais d’Albanie non seulement complètent leur bétail en volant des vaches ou des chevaux au Kosovo mais, ce qui est très caractéristique, ils coupent librement du bois dans les forêts. Si le Kosovo considérait l’Albanie comme un pays voisin, il protégerait ses ressources, mais j’ai vu de mes yeux que les Albanais n’avaient aucun problème à se servir dans les forêts des Goranis et à exploiter la région, ce qui démontre qu’on est bien en Grande Albanie. L’OTAN sait ce qui se passe et affirme qu’elle a des véhicules qui peuvent escalader les flancs de collines et observer ceux qui volent assez bien pour voir la couleur de leurs yeux. On pourrait arrêter tout cela, m’a-t-on dit, mais personne ne veut le faire. L’OTAN en a les moyens, mais ne peut pas agir indépendamment du parlement kosovar, c’est-à-dire du leadership albanais. Tout le monde sait qu’il n’y a pas de frontières, mais personne ne veut les fermer. Nous avons toutes ces informations dans les documents secrets que nous avons reçus de nos sources de l’UNMIK.
La stratégie de la provocation
Les journaux albanais parlent de "volontaires" russes et albanais. Il n’y a pas de volontaires russes, mais l’OTAN a besoin de provocations pour prétexter son offensive, et c’est pourquoi on crie aux "indésirables" du côté albanais. Dans le passé, il y avait des extrémistes des deux côtés, et à mon avis les formations paramilitaires albanaises ont été créées pour s’opposer aux enclaves dans le cas où les Serbes de Mitrovica résisteraient. Mais je pense que cela desservirait la stratégie de l’OTAN et que le monde s’en apercevrait, si les médias disaient la vérité. L’OTAN va renouveler ce qui lui a réussi le 17 mars, quand un Ukrainien est mort et 63 hommes de l’OTAN ont été blessés. Ca, on l’a montré tout de suite, mais on n’a pas montré la violence contre les Serbes. Encore aujourd’hui, on se concentrera sur Mitrovica et les Serbes qui jettent des pierres.
Le 17 mars, les Occidentaux ont tâté l’opinion publique. Agresser les Serbes n’a pas touché beaucoup de monde, la sympathie allait entièrement aux soldats blessés de l’OTAN. Maintenant ils savent qu’ils peuvent recommencer.
La position russe
La Russie maintient avec force sa position que seulement 24 pays ont reconnu l’indépendance du Kosovo et que les autres ne l’ont pas fait. L’assemblée générale de l’ONU se tiendra en septembre, et si l’OTAN ne réussit pas à appliquer son plan d’ici-là, les Serbes auront une chance que reprennent les négociations sur la partition du Kosovo. Cela portera un coup à la position américaine si la Serbie propose une solution acceptable et démontre qu’elle paie toujours des pensions à des gens du Kosovo."
Source : http://www.b-i-infos.com