Un attentat à la voiture piégée a dévasté ce matin le siège de la police à Midyat, une ville du sud-est de la Turquie, habitée majoritairement par des Kurdes. Cette attaque intervient au lendemain de l’explosion d’un véhicule piégé visant un car des forces de sécurité dans le centre historique d’Istanbul, qui a fait onze morts.
Selon les premiers bilans, un policier et deux civils ont été tués et une trentaine de personnes blessées à Midyat. La façade de l’immeuble de quatre étages de la sous-préfecture de police a été entièrement ravagée par le souffle de l’explosion. Une épaisse colonne de fumée noire s’élevait du bâtiment tandis qu’une noria d’ambulance évacuait les victimes.
Selon la chaîne CNN-Türk, un véhicule bourré d’explosifs a tenté de forcer un barrage de sécurité devant le poste de police. Des policiers en faction ont alors tiré sur le chauffeur qui aurait à ce moment-là actionné la charge. Malgré l’absence pour l’instant de revendication, l’agence progouvernementale Anatolie a attribué l’attaque aux rebelles kurdes. « L’auteur de cette attaque est l’organisation meurtrière PKK », a assuré le premier ministre turc, Binali Yildirim.
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La Turquie affirme avoir « neutralisé » des milliers de rebelles sur son territoire ainsi qu’en Irak voisin où le mouvement armé dispose de bases arrière dans le nord du pays, mais ne parvient à endiguer les vagues d’attentats. Plusieurs centaines de membres des forces turques ont été tués dans les combats qui se déplacent de ville en ville dans le Sud-Est turc. Les soulèvements des insurgés dans leurs fiefs urbains transforment des quartiers entiers en zone de combat puis de désolation. Le temps, à chaque fois, pour l’armée de reprendre l’avantage du terrain au prix de pertes civiles.
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Après l’attentat du mardi 7 juin 2016 à Istanbul :