Après son départ du poste d’ambassadrice des Pôles, Ségolène Royal se positionne déjà pour 2022. Souhaitant faire son grand retour sur le devant de la scène politique, elle s’en prend au Président qu’elle qualifie de personne « déconnectée » qui « manque totalement d’empathie ».
Ancienne candidate à la présidentielle de 2007, Ségolène Royal souhaite se représenter en 2022. Comme elle l’a déclaré au Monde, « ce n’est pas une aventure personnelle : il s’agit de desserrer l’étau qui est en train de se mettre en place entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen ».
« Si Macron présidait correctement et ne menait pas le pays dans le mur, je ne me lancerais pas », a précisé la femme politique.
Selon elle, il est « déconnecté » et est un « produit de l’élite mondialisée fasciné par le capitalisme anglo-saxon » qui « manque totalement d’empathie ».
« Les gens sentent bien le danger »
Souhaitant expliquer sa décision, elle a indiqué que « le modèle social français est menacé de disparition avec la politique mise en œuvre » :
« Je crains que si on laisse faire, cela ne devienne irréversible. Les soubresauts populaires que nous connaissons montrent que les gens sentent bien le danger ».
Mme Royale rappelle également la « brutalité » des réponses gouvernementales au mouvement des Gilets jaunes ou à celui contre la réforme des retraites. Selon elle, « c’est une vieille tactique dictatoriale que celle du pourrissement. On pousse les gens à bout ».
Association politique pour « une troisième voie » entre Macron et Le Pen
Après avoir annoncé qu’elle avait quitté son poste d’ambassadrice des Pôles, Ségolène Royal a indiqué qu’elle créait une association politique, « Désirs de France, avenir de la planète », pour construire « une troisième voie entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen ».
Selon Le Figaro, l’association pourrait se transformer à terme en parti politique dans la perspective de la présidentielle de 2022.