La photo mérite qu’on y revienne. N’y a-t-il pas maltraitance ? Des gamins sans joie de vivre défilent parce qu’il le faut bien. On dirait des petits leucémiques lors de leur ultime sortie. Ils agitent d’un air morne des drapeaux arc-en-ciel obligatoires.
Et voilà qu’ils se retrouvent au cul d’hommes-chiens, noirs de cuir. Une meute révulsante, dandinante du croupion. Des grognements semblent s’échapper des masques hideux. Les monstres malsains, à quatre pattes, frétillent de la queue et jappent à tout va. Ils sont tenus en laisse par des maîtres probablement demi-frères de La Crampe (un inverti célèbre du film Pulp Fiction).
- Sortie en famille : les papas et leurs enfants ?
Il faudra s’armer de patience avant que les temps changent. En attendant des employés du tertiaire névrosés ont bien le droit de s’offrir une transgression misérable, le temps d’un défilé dopé à l’argent public.
Mais les hypes et le merchandising se chevauchent dans le monde merveilleux de la gaieté. Ça coûte la peau des couilles d’un trans, une tenue complète d’emmanché SM ! Pour peu qu’à ce fétichisme crétin s’ajoutent des pratiques de chemsex et nos pervers ordinaires enchaînent sur un week-end psychotique délirant. Avant de se remettre au garde-à-vous dans le système oppressif généralisé.
Le chemsex ? La grande partouze homosexuelle improvisée via des applis de rencontre. Au menu : kétamine, crystal, méthamphetamine, poppers etc. Bien entendu ces moments de frénésie tarée se passent de capotes. C’est le grand retour du bareback (le cul-nu ?) prôné par le médiatique Guillaume Dustan pendant son SIDA. Juste avant de rendre sa perruque blonde-platine au Créateur.
Évidemment une longue enfilade avec vingt partenaires shootés, tous les week-end, peut se conclure par un pincement au cœur chez le vétérinaire à l’ouverture des résultats d’analyses.
Dans le monde pervers mondialisé tout est possible. Ces labradors camés sado-maso peuvent se positionner (gasp !) à d’autres moments en acteurs de prévention sanitaire. Dans des associations... subventionnées bien entendu. Le cercle vicieux est bien vaseliné. Là, on n’aboie plus : on devient un noble défenseur des droits LGBT et Q. On se bat pour la prévention des risques liés aux drogues. Surtout on communique : il vaut « visibiliser », exhiber, forcer les autres, tous les autres, à voir encore et encore, tout voir, tout ce qui depuis toujours était caché : le trou-du-cul et la mort.
Et les enfants agitent les drapeaux multicolores.
- La Crampe, alias Gérald, 24 ans, instituteur et militant hygiéniste.
Avant de nous quitter, chers vrais parents de vrais enfants, parlons sécurité. Au mois de juin tout va bien pour le chien-tout-cuir. Il fait le malin la truffe au vent dans de nombreuses « fiertés ». S’il n’a pas trop levé la patte contre les roues des chars-technos, gageons que le maître, de retour au donjon, récompense son Médor avec une bonne raclée. Il est gentil le toutou, il mérite sa croquette de GHB et de l’amour bien à fond ! Fétichisme, fascination zoophile et homosexualité étrange : vous l’avez compris, l’air pur et Heidi sur la Montagne c’est terminé.
- "Grand-père ! Il est comment le nouveau chien pour garder le troupeau ?"
Attention ! Avec les départs en vacances de nombreux drames surviennent. Les pépères à leurs toutous s’envolent vers des destinations homo-érotiques tropicales. Ils courent le gueux (au hasard, un cap-verdien en short, pas trop cher mais bien huilé). Ces irresponsables oublient derrière eux colliers et sacs-à-crottes. Ils abandonnent leur animal de compagnie sans nourriture (d’où crises de manque à répétition), sans ses humiliations favorites, avec un asthme carabiné sous le masque. L’horreur absolue : le fidèle compagnon dépérit, attaché par un fouet de cocher à un arbre au fond d’une aire d’autoroute.
- La Gay Pride est finie, Roberto fait moins le malin.
Attention, parents : si au moment du pique-nique familial, vous deviez trouver une de ces lamentables créatures abandonnées, ne laissez surtout pas vos enfants (conçus de façon naturelle) s’en approcher. L’odeur, bien sûr... Mais ne sous-estimez pas de possibles troubles comportementaux chez l’animal. Surtout n’écoutez pas ses gémissements : il suppliera pour obtenir une gamelle d’eau fraîche, ou râlera « qu’on crève de chaud dans ces foutues combinaisons ». Faites la sourde oreille et reprenez l’autoroute du soleil ! Oubliez pendant quelques semaines le cauchemar.
Bonnes vacances !