Six militaires de la force Sentinelle française se trouvaient devant le Bataclan le soir des attentats de Paris, le 13 novembre 2015, mais ils ne sont pas intervenus car leurs règles d’engagement ne le prévoyaient pas, a affirmé mardi matin le député cdH Georges Dallemagne sur Bel RTL, quelques heures avant la présentation du rapport de la commission d’enquête française sur les attentats.
Le rapport et les recommandations de la commission d’enquête française arrivent alors que les travaux de la commission d’enquête parlementaire belge sont toujours en cours. « Ils ont commencé quatre mois avant nous », souligne Georges Dallemagne. Si le rapport français risque de pointer du doigt les manquements belges, « chacun doit balayer devant sa porte », car « en France aussi il y a eu de grosses difficultés ».
« On sait que la gendarmerie n’est pas intervenue alors qu’elle était présente sur place. On sait que la force sentinelle, qui avait six militaires en armes devant le Bataclan n’est pas intervenue au moment où le carnage se produisait au Bataclan », a affirmé le député. « Ils ont estimé qu’ils ne devaient pas intervenir car leurs règles d’engagement ne prévoyaient pas qu’ils devaient intervenir. Leurs règles prévoyaient qu’ils ne pouvaient que se protéger eux-mêmes. C’est tout-à-fait incroyable, hallucinant. »
La coopération entre la France et la Belgique est très étroite
Le député cdH déplore que dans plusieurs dossiers liés au terrorisme, on ait "un peu manqué de bon sens". « On interroge des bases de données mais on ne prend plus la peine de décrocher son téléphone" pour vérifier une information. Georges Dallemagne souligne cependant que "la coopération entre la France et la Belgique est très étroite et de très bonne qualité. »