L’université penche à gauche, et même à l’extrême gauche, tout le monde le sait. C’est dû au putsch des trotskistes sur l’Éducation nationale après Mai 68. Les gauchistes ont remplacé les gaullistes, le contenu des programmes a été dénationalisé, la France a été dévalorisée, l’égalitarisme est devenu la valeur dominante. Mais le principe majeur du socialisme du XXIe siècle, incarné par Jack Lang, selon lequel « tout le monde a droit à l’excellence » (ce n’est pas une citation mais un résumé de notre part), est un euphémisme pour « tout le monde aura droit à la médiocrité ». Pas la peine de revenir sur le niveau global de l’école publique, chaque jour que Dieu fait voit cette institution vantée dans le monde entier il y a 50 ans s’enfoncer dans la misère intellectuelle, culturelle et sociale.
C’est donc tout naturellement que des parasites déguisés en intellectuels se sont glissés dans la « recherche » universitaire française, développant des concepts volontairement flous qui mènent tous au même but : la destruction de la culture, de la grandeur, de l’unité françaises. Et dans ce sport, les racialistes du décolonialisme font fort. Pour eux, les Français, les Blancs, les Hommes, sont des bourgeois violeurs qui ont détruit leurs peuples magnifiques, les peuples racisés, s’entend, qui ont à cause du vilain Homme blanc bien du mal à s’en sortir aujourd’hui. Mais l’Histoire est faite de dominations et de libérations, et l’indépendance des pays anciennement soumis par les Occidentaux est acquise depuis 60 ans déjà. Quand Houria Bouteldja fustige les sales Français, les « sous-chiens » ou les Souchiens, elle oublie de fustiger le pouvoir algérien qui a mis 40 millions d’Algériens dans de sales draps, qui plus est largement ensanglantés, et pas par des Français, depuis 1990.
Mais revenons à cette conférence de l’École décoloniale sur les théories du complot. Curieusement, le Bouteldja de service, le racisé à lunettes qui lit son texte long comme le bras du migroduc qui traverse la Méditerranée pour déverser chez nous chaque année 250 000 racisés, dont bon nombre de Maghrébins, avec une majorité d’Algériens (qui préfèrent visiblement haïr notre pays que le leur), s’en prend à Alain Soral, déclarant que le mouvement E&R est en perte de vitesse, voire quasi mort. Quand on gratte un peu, on comprend que les racialistes racisés décolonialistes (il va falloir trouver un acronyme, par exemple R2D) essayent de rassembler sous leur bannière les troupes musulmanes de France.
Rien à dire, c’est de bonne guerre politique. Mais encore faut-il pour cela des arguments positifs, pas cette attaque primaire et absurde contre E&R et son président (à partir de 2’11’45).
« Depuis le début des années 2000, Soral avec son parti Égalité et Réconciliation, et dans une moindre mesure Dieudonné, ont dominé l’aile droite de l’extrême droite en ayant une grande influence dans les productions et diffusions idéologiques. Ils ont été parmi les premiers à prendre conscience et surtout à savoir exploiter les possibilités énormes qu’offrait Internet, ces deux personnalités ont souffert d’une ostracisation de la part du champ médiatique et politique et ils sont allés se réfugier sur l’Internet et ont même profité de cette ostracisation pour se bâtir l’image de personnalités qui dérangent le Système, des personnalités qui osent dire des vérités qu’on n’entend nulle part. Il faut dire aussi que l’Internet leur a offert quelque chose que la télé n’est pas capable de leur offrir, c’est-à-dire de divaguer de longues heures sans être coupés [Ce que fait ce Bouteldja à lunettes pendant 2’12’35, tout en ayant apparemment une grosse envie de pisser, NDLR] en parlant de tous les sujets possibles à des centaines de milliers de personnes et sans contradicteurs. [...]
Si d’autres figures ont émergé dans cette mouvance, Soral et Dieudonné restaient tout de même les deux figures majeures et ils avaient une emprise totale sur celui-ci et ils ont à un moment donné presque réussi vraiment à unifier toutes les différentes figures de la dissidence. [...]
Et en fait ce qui a échoué, d’abord, ce qui a explosé en interne, y a eu de multiples embrouilles entre eux, et tout cela a été causé en grande partie à cause de l’ego surdimensionné d’Alain Soral. Donc cette période faste de la dissidence on pourrait la situer grosso modo on va dire entre 2005 et 2015. Durant cette période, ce qu’on a appelé le soralisme qui est une sorte de rouge-brunisme avec ce slogan “gauche du travail et droite des valeurs”, qui est un patriotisme pseudo inclusif puisqu’il prétend vouloir intégrer les musulmans, un pseudo antisionisme qui cache mal son antisémitisme, ont eu une grande influence, il ne faut pas le nier, sur une partie non négligeable des classes populaires mais aussi des Indigènes. »
Voici, après cette longue diatribe anti-Soral, l’aveu pas du tout inconscient du Bouteldja de service, à 2’17’34 précisément (chez E&R, on est précis, que ce soit en attaque ou en défense) :
« Ensuite l’antiracisme et le mouvement décolonial ont réussi à poser et donner une légitimité à la question raciale et aux problématiques indigènes, en proposant une autre voie que celle de l’intégrationisme qui a pu séduire et qui séduit encore beaucoup de musulmans. Reste que les Indigènes prennent de plus en plus conscience qu’ils ont des problématiques qui leur sont propres et qu’ils peuvent les prendre eux-mêmes en main en s’affichant ostensiblement et que l’intégration étant un mirage, une voie non désirable.
De plus l’antiracisme politique sachant très bien l’action que pouvait avoir Soral sur les Indigènes s’est attaché à démonter toute la supercherie du personnage. Donc comme je l’ai dit l’antiracisme politique a imposé les problématiques propres aux Indigènes, ce qui a permis à ces derniers à se sentir légitimes à réfléchir et agir politiquement en tant qu’Indigènes, c’est-à-dire en tant que non-Blancs, en tant que Noirs et Arabes, en tant que individus racialisés de manière négative et dominés dans la hiérarchisation raciale tout en désignant le véritable ennemi qui n’est plus les juifs ou Israël mais directement la modernité occidentale, euh, et le pouvoir blanc. »
Mais, cher monsieur, le pouvoir blanc, c’est qui ?
Cet intellectuel indigéniste subventionné (donc soumis à l’État... français !) prône le même séparatisme que les sionistes, le pouvoir en moins. Larbin un jour, larbin toujours... Les musulmans propalestiniens apprécieront.
Conclusion : le drame des décolos, c’est qu’ils sont exactement sur une ligne désormais dépassée, le socialo-sionisme des trotskistes de Julien Dray d’il y a 35 ans, un socialo-sionisme fait d’antiracisme forcené, c’est-à-dire de racisme antifrançais, et de culpabilisation de l’homme blanc. Malheureusement pour eux (les décolos, pas les hommes blancs), la nouvelle tendance chez les sionistes, c’est le national-sionisme, qui justement ne supporte plus les antiracistes à la papa. Qui sont donc abandonnés en peine campagne, avec le slip aux chevilles.
Quand le national-sionisme déconstruit le décolonialisme...
Le Figaro est la version mainstream du national-sionisme. Il se fait une joie de démolir l’offensive décolonialiste, sous la plume de Judith Waintraub.
« En mai 2019, Le Figaro Magazine avait enquêté sur le noyautage des facs et des grandes écoles par les réseaux identitaires de toutes obédiences - décoloniaux, indigénistes, islamo-gauchistes et néoféministes. Nous décrivions le système de cooptation permettant à leurs membres d’accaparer postes et crédits de recherche et d’accroître ainsi leur influence bien au-delà des sciences dites « molles », leur biotope d’origine. Ils bénéficiaient du soutien actif de syndicats convertis au décolonialisme comme Solidaires (une émanation encore plus radicale de SUD) et l’Unef, qui défilent aujourd’hui avec le comité Adama. Les autorités de tutelle s’inclinaient sous les diktats de ces minorités très agissantes, quand elles ne devançaient pas leurs désirs.
« Les suspicions de dérive sont rarissimes », nous avait pourtant assuré la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal. Selon elle, si les concepts américains de “genre, classe, race” envahissaient nos universités, c’était comme objets d’étude à “interroger”, voire à “déconstruire”, pas pour formater les esprits français. À l’époque, Élisabeth Badinter, Alain Finkielkraut ou Mohamed Sifaoui avaient été déclarés persona non grata par les groupuscules les plus actifs, qui s’en prenaient aussi à des événements non conformes à leur conception du monde – on se souvient de la représentation empêchée, à La Sorbonne, des Suppliantes, d’Eschyle, pour cause de “black face”. »