Michèle Marchand dit Mimi, figure de la presse people et proche du couple Macron, est en garde à vue depuis ce matin, selon plusieurs sources concordantes. Selon nos informations, elle se trouverait actuellement dans les locaux de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclciff) dans le cadre d’une information judiciaire ouverte par le Parquet national financier (PNF) pour subornation de témoin et association de malfaiteurs. Selon nos informations, des perquisitions étaient encore en cours en milieu d’après-midi à son domicile où elle a été interpellée.
Selon Mediapart, les faits portent sur les négociations qui auraient présidé fin 2020 à la rétractation de l’intermédiaire Ziad Takieddine dans le dossier des financements libyens. Nicolas Sarkozy et plusieurs de ses proches s’étaient félicités de ces rétractations parues dans la presse qui remettaient en cause la légitimité du dossier. Nicolas Sarkozy est mis en examen pour corruption, recel de détournements de fonds publics, financement illicite de campagne électorale et association de malfaiteurs dans l’affaire libyenne. Un entretien avait été accordé en novembre dernier par Ziad Takieddine au journaliste de Paris Match, qui s’était rendu au Liban avec un photographe de Bestimage, l’agence de presse de Michèle Marchand. L’interview avait également fait l’objet d’une brève diffusion vidéo sur BFM TV.
Mais deux mois plus tard, interrogé le 14 avril à Beyrouth par les juges d’instruction Aude Buresi et Marc Sommerer chargés du dossier libyen, Ziad Takieddine avait déclaré qu’il ne « confirmait » pas les propos » de l’entretien à Paris Match « qui ont été mal tournés par le journaliste ». « Paris Match appartient à un ami de Sarkozy, ils ont déformé mes propos », avait-il soutenu, dans cet interrogatoire dévoilé par l’AFP.
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