« Elle [la direction de RTL] lui a expliqué que son nouveau statut n’était pas compatible avec cet exercice, et il l’a bien compris... La porte ne lui est pas fermée pour le recevoir comme invité, au nom de la pluralité des opinions. » »
Mercredi 2 octobre 2019, la station RTL a signifié au polémiste qu’il ne pourrait plus participer à la matinale d’Yves Calvi. Zemmour y avait une petite chronique hebdomadaire où il laissait libre court à son talent de polémiste et à sa propagande nationale-sioniste, moins violemment toutefois que dans ses ouvrages. C’est le discours (on l’appellera un jour « l’appel du XVe ») donné lors de la convention de la droite qui a tout déclenché, alors que tout était déjà dans ses livres, qu’il a paraphrasés. Comme si les journalistes ne lisaient pas les bouquins et se contentaient d’attendre des vidéos !
Jeudi 3 octobre, c’était au tour de la Société des journalistes de la station d’enfoncer le clou, parlant de « profond désaccord » sur le fond et la forme entre la direction et le polémiste. Qui faisait pourtant de l’audience lors de chaque passage...
« Ne composez jamais avec l’extrémisme, le racisme, l’antisémitisme ou le rejet de l’autre. Dans notre histoire, l’extrémisme a déjà failli nous conduire à l’abîme, c’est un poison, il divise, il pervertit, il détruit ! Tout, dans l’âme de la France, dit non à l’extrémisme. »
Ainsi commence, avec les mots d’outre-tombe de Jacques Chirac (ce qui est censé leur donner un poids solennels inattaquable), la chronique d’Olivier Mazerolle, l’homme qui a dévitalisé politiquement le JT de France 2 pendant qu’il dirigeait l’information de la grande chaîne du service public...
Les semi-déboires professionnels d’Éric Zemmour ne peuvent se comprendre que si l’on admet que le socialo-sionisme est aux commandes dans les médias mainstream, qui sont toujours en retard d’une guerre et qui n’ont pas encore fait leur aggiornamento sur la nouvelle tendance – incarnée par Zemmour –, le national-sionisme. Précisons que dans tous les médias mainstream il y a une SDJ réunissant des journalistes qui s’arrogent le droit d’être les garants de l’indépendance, de la déontologie, toutes ces conneries dans un monde médiatique complètement soumis au pouvoir de l’argent, de la banque, de l’oligarchie.
Pour l’instant, malgré les pressions des journalistes (de gauche ?) du Figaro sur leur propre direction, Zemmour est toujours employé du journal de droite, et il conserve – pour combien de temps avec la baudruche hanounesque Naulleau – sa petite émission sur Paris Première, beaucoup moins exposée que la matinale de RTL, première radio de France. Comprendre qu’on peut dire des choses pas très bien-pensantes devant un auditoire plus faible ou plus choisi. Mais la matinale de RTL, c’est la pub, les annonceurs, l’argent, et la pression peut aussi venir des régies publicitaires. Car cliver c’est bien pour la polémique, pour le débat, mais c’est pas bon pour les affaires qui réclament un traitement plus fédérateur, plus conciliant, moins anxiogène, à l’image du « temps de cerveau disponible » de Patrick Le Lay sur TF1.
Le Parisien nous apprend un truc intéressant :
« Dès 2011, la direction de RTL avait exigé de relire les interventions d’Éric Zemmour avant le direct. De chroniqueur et éditorialiste dans la matinale, il n’était plus que débatteur depuis septembre 2018, de manière ponctuelle, dans “On n’est pas forcément d’accord”. “Cela fait très longtemps qu’au sein de la rédaction, l’objet Zemmour dérange beaucoup. Un jour, on paiera l’addition”, se lamentait lundi un membre de la SDJ. “RTL a gradué sa présence à l’antenne à mesure du durcissement de ses propos”, insiste-t-on à la direction de la station. »
Que reste-t-il au pauvre Éric (enrichi par les ventes faramineuses de ses essais historico-politiques), qui a bourlingué dans la plupart des médias mainstream ?
« Cette décision pourrait-elle faire boule de neige au sein des autres médias qui emploient Éric Zemmour ? Si Radio Classique s’est séparée du débatteur en juin dernier, et que LCI a regretté publiquement avoir diffusé en direct son discours samedi, CNews, la chaîne d’information en continu du groupe Canal+, a prévu de l’accueillir ces prochaines semaines, pour une émission de débats quotidiens qui pourrait être modérée par la journaliste Christine Kelly. Mais lundi, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour “injures publiques et provocation publique à la discrimination, la haine ou la violence”. La polémique enflant, la direction du groupe, hésitante, a décidé “de se donner du temps”, reportant la signature du contrat avec Éric Zemmour, qui devait avoir lieu cette semaine. »
Pitoyables médias qui ont peur d’une parole déviante, que l’on ne jugera pas ici (puisqu’on l’a déjà fait, voir plus bas). C’est bien le socialo-sionisme qui se défend contre le national-sionisme et qui n’a pas compris qu’il était, à terme, condamné idéologiquement et commercialement. On a vu à ce propos Julien Dray, cet apôtre du socialo-sionisme, être invité sur LCP le 3 octobre 2019 pour parler de politique. Il donnait l’impression d’un homme au bord de la route, qui regarde passer les voitures du pouvoir, le pouce en l’air, mais sans trop y croire :
"Je regrette que @fhollande ne m'ait pas donné ma chance en 2012 dans l'équipe gouvernementale", confesse @juliendray. #CVR pic.twitter.com/u6t9W2r1EU
— LCP (@LCP) October 3, 2019
"Le vrai pouvoir, c'est celui qui l'exerce. Quand vous ne pouvez plus qu'essayer d'influencer, c'est que vous avez déjà perdu une bataille", juge @juliendray. #CVR pic.twitter.com/dWGfxkNUfX
— LCP (@LCP) October 3, 2019
Le socialo-sionisme est virtuellement mort, mais il bouge encore. Les journalistes intoxiqués par des décennies de propagande et formés par cette même propagande ne l’ont pas encore compris, ils sont en roue libre, leur moteur est coupé depuis longtemps par les grands conducteurs qui sont en train de le remplacer par un nouveau moteur plus adapté à leurs intérêts.
Ces journalistes des grands médias conspuent Zemmour et son discours, pour des raisons superficielles (l’antiracisme) mais pas pour des raisons profondes (le sionisme). Zemmour est gagnant à terme puisqu’une partie du peuple de France n’en peut plus des leçons d’antiracisme qui ne collent plus avec leur réalité. Hélas, son discours de vérité parfois brutal est sous-tendu par des intérêts qui ne sont plus ceux du peuple français.
Une pétition de soutien a Éric Zemmour a réuni à ce jour 32 000 signatures. Il y a 4 ans, il était déjà dans le même cas :
Une manifestation des soutiens du polémiste était prévue ce vendredi devant le siège du Figaro, mais elle a été abandonnée. Faute de combattants (du national-sionisme) ?
Bonus
La dernière émission d’On n’est pas forcément d’accord, consacrée au racisme et à l’immigration, était occupée par Anne Rosencher, la directrice déléguée de la rédaction de L’Express, et Nicolas Domenach...
Éric n’a pas de souci à se faire, le « débat » sur RTL est en de bonnes mains. Et l’ingénierie qui consiste à opposer les communautés toujours d’actualité...
Le souverainisme n’est que le nouveau nom de l’antisémitisme. Les juifs et les musulmans, menacés tous les deux par lui, doivent s’unir face aux fantasmes du grand remplacement.https://t.co/8QwAagsJEQ
— Jacques Attali (@jattali) October 4, 2019